Le déficit du compte courant s'allège à fin 2017. L'écart s'est réduit de 11,2%. C'est ce que confirme l'Office des changes dans sa dernière publication relative aux échanges extérieurs à fin 2017. Les principaux indicateurs ont affiché des évolutions distinctes. Au niveau des échanges commerciaux, 2017 a été marquée par un accroissement soutenu aussi bien des importations que des exportations. On relève dans ce sens des hausses de l'ordre de 6,5% pour les achats et de 10,1% pour les expéditions. Malgré ces redressements, soit des additionnels de 26,7 milliards de dirhams pour les importations et 22,8 milliards de dirhams pour les exportations, la balance commerciale est restée déficitaire à hauteur de 188,8 milliards de dirhams contre 184,9 milliards de dirhams une année auparavant. Le taux de couverture a, quant à lui, gagné 1,8 point sur l'année passant ainsi de 55% en 2016 à 56,8% en 2017. Par ailleurs, les résultats de la balance des paiements font ressortir une amélioration du déficit du compte des transactions courantes par rapport au PIB. Il est ainsi revenu à 3,6% contre 4,2%, soit un besoin de 38 milliards de dirhams contre 42,8 milliards de dirhams une année auparavant. «Cette évolution s'explique essentiellement par l'augmentation des soldes positifs au titre du revenu secondaire (+4,7 milliards de dirhams) et des échanges de services (+5,5 milliards de dirhams) qui ont été atténués, toutefois, par une hausse des déficits au titre du revenu primaire (-3 milliards de dirhams) et des transactions sur marchandises (-2,4 milliards de dirhams)», peut-on relever de l'Office des changes. La même source rappelle que le compte courant est financé par les flux nets de capitaux au titre des investissements directs, des crédits commerciaux, des prêts ainsi que par une ponction sur les avoirs de réserve de l'institut d'émission à hauteur de 9,1 milliards de dirhams. S'agissant des investissements internationaux, la position extérieure globale fait ressortir une situation nette débitrice de 698,4 milliards de dirhams contre 692,8 milliards de dirhams relevée à fin septembre 2017. Une situation qui s'explique par la hausse de 25,3 milliards de dirhams de l'encours des engagements financiers et de 19,6 milliards de dirhams de l'encours des avoirs.