Régression de l'encours des investissements directs à fin 2015. La baisse relevée à fin décembre est de 3,8 milliards de dirhams. C'est ce qui ressort des dernières statistiques dévoilées par l'Office des changes relatives aux résultats de la balance des paiements et de la position globale extérieure. La baisse a également concerné les investissements de portefeuilles. Le repli est évalué à 1,8 milliard de dirhams à fin 2015. Ledit exercice a également été marqué par un allégement de la position extérieure globale. Elle s'est atténuée de 9,6 milliards de dirhams. La position extérieure globale fait ainsi ressortir une situation nette débitrice de 597,9 milliards de dirhams contre un débit de 607,5 milliards de dirhams observé au troisième trimestre de l'année. En commentant la contraction du solde débiteur de la position extérieure globale, l'Office des changes l'explique par la hausse de 14,8 milliards de dirhams du stock des avoirs financiers. Ces avoirs ont atteint 339,7 milliards de dirhams contre 324,9 milliards de dirhams à fin septembre 2015. Ce stock reste plus important que l'encours des engagements financiers. Ces derniers se sont appréciés de 5,2 milliards de dirhams pour s'établir à 937,6 milliards de dirhams contre 932,4 milliards de dirhams un trimestre auparavant. Cette progression résulte de la hausse de 11,1 milliards de dirhams du stock de la composante «autres investissements», relève-t-on de l'Office des changes. Par ailleurs, le compte des transactions courantes a vu son déficit s'améliorer. L'écart s'est établi à 18,8 milliards de dirhams, en progression de 64% par rapport à 2014. Selon l'Office des changes, ce résultat s'explique, entre autres, par l'allégement du déficit des transactions au titre des biens. L'évolution en valeur est de 34,1 milliards de dirhams. Le revenu primaire s'est également consolidé de 4 milliards de dirhams. De même, l'excédent des échanges de services a connu une hausse de 2,9 milliards de dirhams. En revanche, l'excédent du revenu secondaire a fléchi de 7,5 milliards de dirhams. R appelons que le déficit commercial s'est allégé de 19,2%. L'écart s'est réduit à fin décembre de 36 milliards de dirhams. Il a ainsi passé, en une année, de 187,3 milliards de dirhams à 151,3 milliards de dirhams à fin décembre. Les exportations y ont contribué fortement. Elles ont, en effet, progressé de 14,3 milliards de dirhams au moment où les importations ont fléchi de 21,7 milliards de dirhams. A cet effet, les exportations ont progressé de 7,1 % atteignant à fin décembre les 215,1 milliards de dirhams. Parmi les secteurs ayant dynamisé les exportations durant 2015 nous relevons l'automobile. Ce secteur a vu son chiffre d'affaires à l'export grimper de 8,4 milliards de dirhams. Les ventes de phosphates et dérivés arrivent en deuxième position avec un additionnel de 6 milliards de dirhams. Le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire a réalisé des exportations en hausse de 5,4 milliards de dirhams. Le repli des importations est évalué à 5,6 % contre une progression de 1,1 % une année auparavant. Elles ont basculé de 388,1 milliards de dirhams à 366,4 milliards de dirhams. L'Office des changes explique cette baisse par le recul de la facture énergétique. Cette dernière a fléchi de 26,5 milliards de dirhams suite à la baisse des cours et des quantités importées. Les achats de produits alimentaires ont fléchi de 6,1 milliards de dirhams. Sous une autre hypothèse, les importations auraient augmenté de 1,6%, soit un additionnel de 4,8 milliards de dirhams, et ce en dehors des approvisionnements en produits énergétiques. L'Office des changes a souligné, par ailleurs, que le taux de couverture a atteint pour la première fois durant les dix dernières années le seuil de 58,7%.