Une fois de plus, l'opposition irakienne marque ses limites en échouant à réunir ses composantes autour d'une plate-forme, même minimale. Dans la perspective du renversement du régime de Bagdad, quel sort réserve-t-on à l'Irak post-Saddam Hussein ? Une fois de plus, l'opposition irakienne marque ses limites en échouant à réunir ses composantes autour d'une plate-forme, même minimale. Dans la perspective du renversement du régime de Bagdad, quel sort réserve-t-on à l'Irak post-Saddam Hussein ? Aucune relève crédible, en dehors du protectorat américain, n'existe au vu du spectacle lamentable donné à Londres par une opposition maintenant en vie à coup de dollars. L'Irak serait confronté à une guerre civile si Saddam Hussein venait à se faire renverser par une puissance extérieure et non par le peuple irakien lui-même. C'est l'unité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Irak qui est en jeu. Les Etats-Unis n'ont pas l'intention d'établir un gouvernement libre et indépendant à Bagdad. Ils veulent y installer un autre dictateur pour garantir leur présence et faire main basse sur les richesses pétrolières de ce pays. L'Administration Bush veut y investir un autre dictateur qui serait son pantin. L'opposition irakienne est en décomposition avancée, à la veille d'une guerre dont le caractère impérialiste ne fait plus aucun doute. Américains et Britanniques continuent de prévenir qu'ils n'attendraient pas une deuxième résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU contre l'Irak pour l'attaquer. Alors que les inspections des Nations unies se poursuivent de manière satisfaisante, de l'avis même des experts onusiens, le Président George Bush ne relâche pas la pression. Il vient de lancer un nouvel avertissement à Bagdad, qualifiant son rapport sur ses armes de destruction massive de « bidon ». Washington parle déjà d'actes dilatoires, de tromperie et de défis de la part de Saddam Hussein et le menace d'une frappe militaire. Pourtant, les experts en désarmement de l'ONU, qui entament leur quatrième semaine d'inspections, n'ont trouvé aucune preuve de programmes d'armement balistique, chimique et nucléaire que Washington accuse Bagdad de développer. N'empêche, l'Administration américaine s'emploie de nouveau à vaincre les réticences exprimées même par des Etats traditionnellement alliés des Etats-Unis. Autant de symptômes qui confirment que la guerre programmée contre l'Irak est imminente. Il ne fait désormais aucun doute qu'une attaque américaine contre ce pays aura lieu dans un avenir très proche. Ce qui n'a rien de surprenant. Ce qui l'est d'avantage, c'est qu'elle se fasse en l'absence d'une opposition irakienne crédible.