Les deux partis kurdes contrôlant le Nord de l'Irak ont convenu de former un front uni dans la perspective d'une guerre. Les Kurdes du Nord de l'Irak s'organisent et coordonnent leurs initiatives en perspective d'une frappe américaine contre Bagdad. Les deux factions qui contrôlent cette partie du territoire irakien ont convenu de mettre en veilleuse leurs rivalités et de former un front uni en vue du soulèvement que devrait, selon eux, provoquer une éventuelle campagne américaine de déstabilisation du régime de Saddam Hussein. Cette partie de l'Irak, majoritairement peuplée de Kurdes, échappe au contrôle de Bagdad depuis la sécession de cette région au lendemain de la guerre du Golfe de 1991. Les Etats-Unis soutiennent les deux organisations kurdes contrôlant ce territoire, mais leur rivalité les a toujours empêchés de faire de lui un espace de l'opposition au régime de Saddam Hussein. Les dirigeants du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) se sont rencontrés dimanche près de la ville d'Arbil et publié un communiqué commun où il est dit que les deux partis « ont la même approche quant au profit qu'ils peuvent tirer des développements attendus dans l'intérêt du peuple kurde et du peuple irakien ». Chose rarissime,les deux parties ont convenu d'organiser une session conjointe du Parlement régional le 4 octobre et de « renforcer les liens entre le mouvement kurde et l'opposition à Saddam Hussein, dans l'intérêt de l'avenir de l'Irak ». De hauts résponsables des deux organisations kurdes se sont rendus récemment aux Etats-Unis pour des entretiens avec des représentants de l'administration américaine. Les Kurdes pourraient, encore une fois, se révéler de précieux alliés pour Washington en cas d'une nouvelle guerre du Golfe.