Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel d'El Jadida. Au box des accusés, se tiennent cinq personnes dont une femme, impliquées dans une affaire de meurtre . Tous les quatre se disculpent. En effet, le cadavre d'un être humain en décomposition avancée a été découvert, lundi 22 mai, vers 18 h, dans un terrain vague du douar Ouled Rahmoune relevant de la commune rurale Sidi Smaïl, province d'El Jadida. Compte tenu de l'état du cadavre qui a été évacué vers la morgue de l'hôpital Mohammed V à El Jadida, avant d'être conduit ensuite vers la morgue d'Errahma à Casablanca pour être autopsié, il était presque impossible pour les enquêteurs de savoir s'il présentait des traces de violence ou non. Et pourtant, les investigations qu'ils ont menées leur ont permis de l'identifier et d'arriver à savoir qu'il s'agissait d'un jeune homme de trente-cinq ans, issu de Youssoufia. Et avant que le rapport de l'autopsie n'ait vu le jour, les enquêteurs sont arrivés à identifier l'amante du défunt, une mère de famille, qui entretenait avec lui une relation d'adultère. Soumise aux interrogatoires, elle aurait révélé qu'un jeune homme qui la harcelait les a surpris tous les deux quand ils étaient en train de profiter de quelques moments intimes pour les lapider. Arrêté, ce dernier aurait affirmé avoir lapidé le couple avec la complicité de trois autres jeunes hommes. Ces derniers ont rejeté toute accusation tout en précisant qu'ils n'ont jamais entretenu de relation d'amitié avec le jeune qui les accusait. Et pourtant, les trois jeunes hommes ont été gardés en détention préventive, en compagnie de celui qui les a mouillés dans cette affaire et l'amante du défunt. Cinq mois plus tard, la Cour examine l'affaire tout en se retrouvant devant un rapport de l'autopsie qui blanchit les quatre jeunes hommes. Ce rapport révèle que le cadavre ne présentait aucune trace de violence et que le défunt a rendu l'âme suite à un arrêt cardiaque. C'est ainsi que la Cour acquitte les quatre jeunes hommes, mais juge la mère de famille et amante du défunt coupable pour adultère et la condamne à un an de prison ferme.