Deux femmes pratiquant la toilette mortuaire ont été invitées, le matin du mercredi 23 août, à El Jadida, pour s'occuper d'une fille encore mineure, âgée de seize ans, mariée à un jeune homme de vingt-six ans, et qui a rendu l'âme très tôt le matin. Les deux femmes se sont dépêchées sur la maison de cette famille. Après avoir tout préparé pour entamer la toilette, elles ont dévêtu le corps de la défunte. Seulement, dès qu'elles ont versé de l'eau sur la tête de la défunte, l'une d'elles a remarqué une blessure au niveau de la tête. En fait, elle n'en a pas cru ses yeux, mais l'autre lui a assuré qu'il y a une autre blessure et des traces de sang. Demandant explication à l'époux de la défunte, celui-ci n'a pas pipé mot. Elles lui ont également demandé comment il est arrivé à avoir le certificat de décès dans lequel le médecin légiste de la commune a certifié que la mort était naturelle. N'ayant pas de réponse convenable, l'une des deux femmes a alerté les éléments de la police relevant du 4ème arrondissement de la sûreté de la ville. Informant le parquet général, ils se sont dépêchés sur les lieux pour entamer une enquête minutieuse. D'abord, le cadavre a été évacué aussitôt par le fourgon mortuaire vers la morgue afin d'être soumis à l'autopsie et déterminer les causes de la mort. Ensuite, les limiers ont entamé l'interrogatoire de la famille de la défunte dont son époux. Les premiers éléments de l'enquête ont révélé que la défunte aurait été victime d'une séance d'exorcisme effectuée par son mari qui croyait qu'elle était possédée par le diable. L'enquête est toujours en cours surtout que le médecin légiste qui a certifié que la mort de la défunte était naturelle et que d'autres membres de sa famille ont gardé le silence.