Nous sommes au douar Dhar Abdeslam, commune rurale Bab Mrouj, à Taza. Le mercredi 20 juin, un père de famille qui est sorti n'a plus donné signe de vie. Ses proches l'ont cherché partout au douar. Mais en vain. Il n'était chez aucun ami, ni voisin ou proche. Les éléments de la gendarmerie royale ont été alertés. Les recherches ont été entamées mais sans résultat. Quarante-huit heures sont passées et toujours aucune information sur le père de famille. Mais les éléments de la gendarmerie ne vont pas tarder à recevoir une information faisant état de la découverte d'un cadavre dans un champ agricole. Les enquêteurs de la gendarmerie royale qui se sont dépêchés sur la scène ont entamé leur constat d'usage. Ils ont remarqué des traces de violence autour du cou du cadavre. Aussitôt, ils ont fait appel à la famille de la personne disparue. Effectivement, c'était le cadavre de la personne disparue qu'ils cherchaient depuis le mercredi. En effet, le cadavre a été évacué vers la morgue de l'hôpital provincial Ibn Maja, à Taza, afin d'être autopsié et déterminer la cause de la mort. Entre-temps, les enquêteurs ont fait appel à la brigade canine. Sur le lieu de la découverte du cadavre, le chien policier les guide vers le domicile de la belle-famille du défunt. Mais quelle relation peut avoir celle-ci avec la mort de la victime ? Les membres de la belle-famille ont nié tout lien avec la mort de la victime. Mais les investigations menées par les gendarmes ont révélé que la victime avait eu, lundi 18 juin, un malentendu avec sa femme au point que cette dernière a quitté le foyer conjugal pour se réfugier chez ses parents. De plus, le médecin légiste a révélé que la mort de la victime est survenue suite à un étouffement. Cette nouvelle donne a obligé les limiers à recommencer l'interrogatoire de la belle-famille. Et c'est l'épouse qui va cracher le morceau. Elle a avoué aux enquêteurs qu'après avoir regagné le foyer parental, son père, son frère et sa sœur ont décidé de se venger. Aussitôt, son père a téléphoné à son beau-fils le sollicitant de le rejoindre pour récupérer sa femme. De bonne foi, la victime y est allée. Mais, il s'est retrouvé devant sa femme, son beau-père, son beau-frère et sa belle-sœur qui se sont jetés sur lui pour l'étouffer mortellement avec leurs mains. Après quoi, le père et le fils ont porté le cadavre pour le jeter dans un champ agricoles. Les quatre mis en cause, le père, ses deux filles et son fils ont été traduits, lundi 25 juin, devant le parquet général près la Cour d'appel de Fès.