Lundi, 19 novembre. Sept heures et demie du matin. Une femme de ménage nettoie les deux escaliers de l'hôtel Les Almohades, donnant sur l'avenue Moulay Hassan 1er, au centre ville casablancais. Lundi, 19 novembre. Sept heures et demie du matin. Une femme de ménage nettoie les deux escaliers de l'hôtel Les Almohades, donnant sur l'avenue Moulay Hassan 1er, au centre ville casablancais. Un pas à droite de la porte principale se trouve une petite fontaine de moins d'un mètre de profondeur. L'eau ne rempli que quelques centimètres de hauteur. Elle voulait la nettoyer elle aussi. Mais…,Elle a crié en courant à destination de l'agent de sécurité. Il l'a accompagnée pour se trouver devant un cadavre d'une femme, vêtue d'une djellaba bleue à l'intérieur de la fontaine. C'est Mahjouba, la quarantaine, vagabonde, se saoule par l'alcool à brûlure et inhale la colle. "Tout le monde la connaît dans ces lieux, Mahjouba était toujours en compagnie d'un autre vagabond prénommé Khlifa, je ne sais pas ou se trouve-t-il aujourd'hui"nous confie un agent de sécurité de l'hôtel. Personne ne sait exactement son origine, si elle était mariée ou pas, si elle avait une famille ou pas si elle avait des enfants ou pas. Elle erre quotidiennement les rues et les boulevards du centre ville, pour se réfugier la nuit à un logement abandonné à la rue Abderrahmane Sahraoui. "On l'a trouvée aujourd'hui vers une heure du matin dans un état de saoul avancé, étendue par terre près de la clinique qui se trouve dans l'autre rue de l'hôtel. On l'a tirée jusqu'au trottoire pour la laisser tranquille", a révélé un agent de la préfecture qu'on a rencontré par hasard sur le lieu. "Elle a été arrêtée à maintes reprises et a été évacuée vers le centre social d'Al Hank. Mais elle saisie la moindre occasion pour s'enfuir." ajoute le même agent. Alertés les éléments de la protection civile et de la police se sont dépêchés sur les lieux. Un premier constat d'usage a été effectué. "Il s'agit sans doute d'un mort naturel"nous confie un policier sur place. Le cadavre est resté sur le lieu durant deux heures, apprend-on sur place. "On attendait le fourgon mortuaire de l'hôpital médico-légal d'Ain Chok pour l'évacuer à la morgue, car on ne transporte pas les morts" explique un responsable de la protection civile à qui nous avons adressé. Suite aux instructions du procureur du Roi près le Tribunal de Première Instance de Casablanca le cadavre a été évacué vers la morgue afin qu'il subisse une autopsie pour déterminer précisément les causes de la mort de Mahjouba.