Pas moins de 17 conventions signées avec différents pays africains seraient adoptées hier par la première Chambre Les députés accélèrent la cadence d'adoption des conventions avec les pays africains. A quelques jours de la clôture de la session du printemps, le parlement semble vouloir mettre le paquet pour que les conventions signées avec les partenaires continentaux puissent entrer en vigueur dans les plus brefs délais. Dans ce sens, pas moins de 17 conventions devaient ainsi être adoptées hier en séance plénière à la Chambre des représentants. Alors que certaines conventions programmées concernent l'Union Africaine, d'autres sont plutôt des accords bilatéraux entre le Royaume et le Nigeria, le Rwanda, la Tanzanie, Madagascar et l'Ethiopie. Autant de pays qui faisaient partie de la tournée royale il y a quelques mois dans le continent. Les accords couvrent, en effet, différents domaines économiques, politiques et sécuritaires. Dans les détails, les parlementaires doivent valider le projet de loi 79-16, portant approbation du protocole du Traité instituant la Communauté économique africaine (CEA) au sujet du Parlement panafricain, adopté à Syrte en Libye le 2 mars 2001 qui vise l'adhésion au protocole relatif au Traité fondateur de la CEA au sujet du Parlement africain appelé à devenir une institution au pouvoir législatif total. Le deuxième projet de loi porte sur le protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine, adopté à Durban en Afrique du Sud le 9 juillet 2002. Un projet de loi sur un accord bilatéral entre le Maroc et le Nigeria pour la promotion et la protection des exportations figure également dans la liste des textes programmés lors de la séance plénière du lundi 24 juillet. Deux autres conventions concernant la pêche maritime ainsi que les services aériens avec la République fédérale du Nigeria étaient également programmées. Les accords avec le Rwanda ne sont pas en reste. Quatre textes ont été mis au vote, notamment un accord sur la coopération sécuritaire signé à Kigali et un deuxième accord concernant les services aériens. Les autres projets de lois sont relatifs à la protection et la promotion des exportations ainsi que la double imposition et l'évasion fiscale. S'agissant de la coopération avec Madagascar, les députés devaient valider deux conventions portant sur le domaine de la pêche maritime ainsi que la lutte contre l'évasion fiscale et la double imposition. Plusieurs autres projets de lois concernant la coopération avec la République fédérale d'Ethiopie étaient au programme lundi. Ils concernent notamment un mémorandum d'entente pour la promotion du commerce, un accord pour le renforcement et la protection des exportations ainsi qu'un accord sur la lutte de l'évasion fiscale et la double imposition. Après l'adoption de ces conventions par la première Chambre, elles seront transférées à la Chambre des conseillers. Reste à connaître si la deuxième Chambre pourra valider les textes en question avant la trêve estivale. Foisonnement d'accords Le Maroc a fait de l'Afrique une priorité dans sa politique étrangères. L'intérêt du Royaume pour ses partenaires africains ne date pas d'aujourd'hui. Dès l'indépendance, le Maroc a su nouer des relations privilégiées avec de nombreux pays sur le continent. Les domaines de la coopération bilatérale concernaient l'économie, la politique mais également la culture et le champ religieux. Cela dit, depuis le début des années 2000, la cadence de la coopération avec les partenaires continentaux a pris un nouvel élan. Les chiffres sur le nombre des conventions et autres accords signés durant les 15 dernières années sont à ce titre édifiants. Depuis 2000, le Maroc a ainsi signé avec ses partenaires africains dans différents domaines de coopération près d'un millier d'accords. C'est pratiquement le double des accords signés depuis l'indépendance du pays jusqu'à la fin du 20ème siècle (entre 1956 et 1999, le Maroc a signé avec ses partenaires 515 accords alors que depuis 2000, le nombre est passé à 949).