L'avant-garde de la mission d'inspection de l'ONU est depuis hier à Bagdad, qui a jusqu'au 8 décembre pour fournir la liste complète des sites de son armement. L'avant-garde des inspecteurs de l'ONU de l'Irak est arrivée hier à Bagdad pour lancer le processus de vérification du désarmement de l'Irak, menacé d'une agression américaine. Les chefs de cette mission, Hans Blix et Mohamed Al-Baradeï devaient atterrir le matin avec une équipe de 24 experts de la logistique et de la communication. À la veille de leur arrivée, Bagdad les a invités à respecter sa souveraineté et réaffirmé qu'il ne détenait pas d'armes de destruction massive. Hans Blix a indiqué de son côté qu'il rendrait compte de «la coopération ou du manque de coopération» des autorités irakiennes, mais il reviendrait au Conseil de Sécurité de décider des conséquences à donner à une éventuelle obstruction de l'Irak. Il a estimé que les inspections sont une opportunité pour ce pays, soutenant qu'une guerre n'est pas inévitable. Rappelons que la résolution 1441 donne jusqu'au 8 décembre à Bagdad pour remettre à Blix la liste complète de ses sites susceptibles de servir au stockage des armes chimiques, biologiques ou nucléaires. L'avant-garde onusienne qui a débarqué hier en Irak entame sa mission par l'installation de liaisons-radio sécurisées avec le siège des Nations unies à New York ainsi que par la modernisation d'un laboratoire, héritage de l'infrastructure de l'ex-UNSCOM, la première mission d'inspection de l'ONU sur l'armement irakien. L'Irak a réitéré hier sa volonté de coopérer pleinement avec la mission onusienne pour ne pas donner aux Etats-Unis le prétexte qu'ils cherchent pour une frappe militaire : «l'Irak accueille favorablement le retour des inspecteurs et coopérera avec eux, par tous les moyens possibles», a déclaré l'ambassadeur irakien aux Nations unies. Sur le plan diplomatique, le président égyptien Hosni Moubarak s'est rendu hier à Damas pour des entretiens avec son homologue syrien Bachar Al-Assad, notamment sur le dossier irakien, afin d'adopter une position arabe unifiée sur la question. Rappelons que la Syrie avait voté en faveur de la résolution 1441 de l'ONU sur le désarmement de Bagd.