Quatre mois se sont écoulés après la découverte du cadavre d'un jeune homme enterré dans les monticules des ordures d'une décharge publique de la région d'Aoulouz, située à plus de quatre-vingt kilomètres de la ville de Taroudant. Les premiers éléments du constat d'usage ont révélé que la mort de la victime est survenue suite à des blessures causées par une arme tranchante. Qui lui a asséné ces coups? C'est ce que les éléments de la police judiciaire de la région ont cherché durant tous ces quatre mois. Mais en vain. Car il paraissait que le meurtrier n'a pas laissé de trace permettant de l'identifier. Après l'avoir tué, il l'a enterré loin des regards des curieux. Cependant, les limiers n'ont pas baissé les bras et ont gardé le dossier ouvert afin de mettre le doigt sur un premier indice les conduisant vers le (ou les) meurtrier(s). En effet, les informations sont filtrées chez les limiers au fil des jours jusqu'à la dernière fois quand une information faisant état qu'un chiffonnier se rendait sur les lieux de la décharge publique pour fouiller entre les monticules des ordures sans prendre le moindre objet. Que cherchait-il au juste? Pour avoir une réponse nette, les éléments de la PJ se sont dépêchés sur les lieux pour remarquer ce jeune homme, chiffonnier de son état, mais que rien ne semblait intéresser parmi les ordures et autres détritus. Vendredi dernier, les limiers de la PJ ont arrêté ce chiffonnier âgé de trente-trois ans, célibataire. Il a été conduit au commissariat de police avant d'être soumis aux interrogatoires. Certes, il a affirmé au départ qu'il se rendait à la décharge publique afin de chercher des objets qu'il devait revendre pour gagner sa vie, mais les enquêteurs lui ont expliqué qu'il a d'abord disparu, depuis quatre mois, de la décharge publique. Et ensuite, depuis son retour, il ne collecte aucun objet. Des remarques qui ont poussé le jeune homme, issu de la commune de Tasrasse, à cracher le morceau. Il a avoué qu'un malentendu portant sur celui qui a le droit de fouiller dans un monticule d'ordures en premier les a poussés à échanger des injures, puis des coups de main avant qu'il n'assène plusieurs coups de couteau au défunt. Après quoi, il l'a enterré. Hier, lundi, le mis en cause a été traduit devant le parquet général près la Cour d'appel d'Agadir.