«Tout ce qui monte, finit par redescendre», telle est la loi de Murphy. Une loi de la physique qui peut aussi s'appliquer à la vie réelle. C'est le cas pour Palmer Luckey, co-fondateur d'Oculus. Le jeune homme a connu une montée fulgurante au rang de visionnaire avant de repasser tout aussi rapidement à l'ombre depuis le rachat de son entreprise par le géant américain Facebook. Ce n'était donc pas une surprise quand le réseau social a annoncé, vendredi 31 mars 2017, le départ de Palmer Luckey du sein d'Oculus. Pourtant une véritable success story l'attendait. Agé à peine de 24 ans, ce petit génie arrive à créer son premier prototype de casque de réalité virtuelle grand public dans la caravane de ses parents. Par la suite, il obtient le financement de l'Oculus Rift en 2012 grâce à une campagne phénoménale sur Kickstarter avec laquelle il arrive à récolter 2,4 millions de dollars. Il devient donc un pionner, bien avant les géants comme HTC, Sony, Valve, Samsung ou encore Google qui se sont lancés actuellement dans une course effrénée pour savoir qui sera le meilleur dans le domaine de la réalité virtuelle. Mais que s'est-il donc passé entre- temps? Les mésaventures se sont enchaînées. Alors qu'il était déjà beaucoup critiqué après le rachat de son entreprise par Facebook pour 2 milliards de dollars, sa réputation prend un autre coup quand le prix de vente du Rift a été annoncé. En effet, Palmer Luckey a toujours laissé entendre que le prix de son casque Rift allait être abordable, donc quelle fut le choc quand le prix annoncé était de 700 euros. En plus de ce problème de prix, Luckey a rencontré plusieurs problèmes avec Facebook. Le jeune homme a aussi reconnu avoir financé un groupe pro-Trump pour attaquer la candidate Clinton sur le Web durant la campagne présidentielle américaine, alors que le réseau social est farouchement démocrate. Viendra s'ajouter à cette révélation le procès perdu contre Zenimax, un groupe qui rassemble plusieurs grands studios de jeux vidéo. En effet, cette poursuite en justice a coûté la coquette somme 500 millions de dollars pour diverses charges à la société de Mark Zuckerberg. Malgré cela, le départ de Palmer Luckey semble être déploré par Facebook. «Palmer va nous manquer cruellement», a déclaré un porte-parole du réseau social avant de continuer : «L'héritage de Palmer s'étend bien au-delà d'Oculus. Son esprit inventif a aidé à lancer la révolution VR moderne et a contribué à la construction d'une industrie. Nous sommes reconnaissants pour tout ce qu'il a fait pour Oculus et la réalité virtuelle, et nous lui souhaitons le meilleur».