La conférence sur le Proche-Orient, annoncée par le Premier ministre britannique, Tony Blair, suscite de violentes critiques. Ahmed Qoreï a présidé à Ramallah une réunion du cabinet palestinien au cours de laquelle il a vivement critiqué des déclarations faites la veille par Tony Blair dans la région, ainsi que l'ordre du jour de la conférence sur le Proche-Orient prévue à Londres. M. Blair a annoncé mercredi, lors d'une visite en Israël et dans les territoires palestiniens, la tenue en mars à Londres d'une conférence d'aide aux Palestiniens en vue d'une relance du processus de paix. Il a indiqué que ce forum visait à aider les Palestiniens à devenir "de véritables partenaires pour la paix", en se dotant d'institutions démocratiques. "Nous rejetons ces déclarations inacceptables car nous (...) disposons des moyens (et) de l'expertise nécessaires pour négocier (avec Israël) et nous l'avons fait pas le passé dans des conditions difficiles", a dit M. Qoreï. "Nous avons besoin d'une conférence internationale de paix et non pas d'une (simple) réunion", sur les réformes palestiniennes, a-t-il poursuivi. Le Hamas a aussi stigmatisé la conférence et appelé l'Autorité palestinienne à ne pas y participer. Un haut responsable du groupe, Ismaïl Haniyé, a estimé dans un communiqué que cette conférence visait "à intensifier les pressions sur l'Autorité palestinienne pour qu'elle procède à des réformes structurelles au profit d'Israël". Selon lui, l'ordre du jour prévu pour la conférence "fait apparaître le peuple palestinien et sa résistance, et non pas l'occupation et l'oppression, comme étant l'origine du problème dans la région, ce qui revient à disculper l'ennemi des agressions et des massacres qu'il commet". Par ailleurs, les Palestiniens voteront le 9 janvier pour désigner le successeur de Yasser Arafat à la tête de l'Autorité palestinienne.