Halieutis, le rendez-vous des professionnels de la pêche, a ouvert ses portes hier à Agadir et se poursuit jusqu'au 19 février. Le coup d'envoi du Salon, qui en est à sa quatrième édition, a été donné par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen aux affaires maritimes et à la pêche. «Le secteur halieutique : un enjeu de développement durable» est le thème choisi pour cette édition. La durabilité étant l'un des piliers du plan halieutique. Pour le ministre, la durabilité revêt une grande importance dans ce plan. Elle assure la pérennité des ressources pour les générations futures. «Nous étions à 5% des pêcheries au lancement de la Stratégie Halieutis et nous sommes arrivés au seuil de 94%. L'année 2020 verra la réalisation des objectifs escomptés», souligne Aziz Akhannouch, lors d'une conférence de presse donnée le 14 février. Sur le même volet, des plans d'aménagement ont été mis en place après de grands débats avec les pêcheurs. La préservation s'est également enrichie par la régulation du secteur par des textes de loi, des décrets et des arrêtés. Rappelons que le programme financé à hauteur de 256 millions de dirhams pour l'élimination des filets maillants dérivants a été mis en place en 2010 par le département de la pêche maritime en concertation avec les représentants institutionnels de la profession et les pêcheurs. Par ailleurs, la production a également connu une hausse importante. «La production halieutique nationale a connu une hausse en passant de 950 mille tonnes en 2011 à 1,46 million de tonnes en 2016, soit 88% de l'objectif fixé par la Stratégie Halieutis à l'horizon 2020», rappelle M. Akhannouch. Notons que les revenus générés par la production ont atteint 11,5 milliards de dirhams en 2016 avec une hausse annuelle de 10% pendant la période 2010-2016. Les exportations ont pour leur part atteint 19,4 milliards de dirhams en 2015 et représentent quasiment la moitié (48%) des exportations de produits agroalimentaires. Des chiffres qui placent le Royaume au 1er rang des producteurs africains et au 25e rang à l'échelle mondiale. Par ailleurs, le bilan des exportations en 2015 fait ressortir une augmentation de 10% par rapport à 2014 grâce à une augmentation des exportations des produits congelés de 27% et des conserves de 3%. Le ministre a également rappelé, lors de cette conférence, l'acquisition du Maroc d'un navire océanographique dernière génération. Notons que l'INRH a récemment obtenu un prêt japonais dédié à l'acquisition d'un navire de recherche océanographique. Il sera doté des dernières technologies de pointe de mesures océanographiques, de sondages acoustiques bathymétriques et d'échosondages des ressources marines ainsi que de chalutage. D'un coût total de 467 millions de dirhams, ce navire de recherche ouvrira de nouvelles perspectives de partenariat pour l'INRH en matière de coopération régionale et internationale dans la recherche océanographique et halieutique. Une production halieutique en hausse Un volume de 1.465.000 tonnes a été débarqué en 2016 avec une augmentation de 7% par rapport à 2015 avec une croissance annuelle moyenne de 4% sur la période 2010-2016. En 2016, la production représente 88% de l'objectif fixé par Halieutis en 2020 (1.660.000 tonnes). En valeur, 11,5 MMDH ont été réalisés en 2016 (hausse de 8% par rapport à 2015). Ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 10% sur la période 2010-2016. Des chiffres à l'export en nette progression Le bilan des volumes à l'export laisse apercevoir la réalisation de 642.000 tonnes en 2015 (en hausse de 10% par rapport à 2014). Ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 5% sur la période 2010-2015. Par ailleurs, en valeur, un chiffre de 19,4 MMDH a été réalisé en 2015 (hausse de 14% par rapport à 2014) avec une croissance annuelle moyenne de 8% sur la période 2010-2015.