Naïma, âgée de vingt-trois ans, est poursuivie pour homicide volontaire avec guet-apens et préméditation. Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Elle ne se disculpait pas du fait d'avoir mis fin à la vie de son amie, mais de l'avoir fait intentionnellement. «Je n'avais pas l'intention de la tuer... Elle était mon amie intime», a-t-elle expliqué à la Cour. Naïma est une employée jouissant d'une bonne réputation entre tous ses proches et amis. Tout le monde s'interrogeait sur le fait comment cette jeune et belle fille en est arrivée à tuer son amie, Najat, âgée de vingt-deux ans, sans profession. Ses parents étaient sur le point de perdre la tête quand ils ont appris, la première fois cette mauvaise nouvelle. Personne ne voulait croire à une telle réalité. Depuis pas moins de six ans, une relation plus intime a été entretenue entre Naïma et Najat. Mais, une fois que Naïma entama une relation amoureuse avec un jeune homme, les malentendus ont commencé à brumer leur relation. Une question de jalousie ? Peut-être. A chaque fois Najat lui suggérait de rompre sa relation avec ce jeune homme parce qu'il la trompait. Et à chaque fois, Naïma la sollicitait de ne plus s'intéresser à leur relation. Mais en vain. Najat n'avait pas l'intention de laisser tomber la vie personnelle de son amie, Naïma. «Elle est arrivée chez moi pour me dire qu'elle a une information concernant mon copain...je lui ai demandé de me laisser tranquille», a affirmé Naïma. Mais Najat a insisté au point que Naïma a perdu tout contrôle de ses nerfs. Résultat : Naïma finit par fracasser la tête de son amie à l'aide d'un vase. Najat a perdu connaissance pour quitter, ensuite, le monde des vivants. Jugée coupable et son accusation d'homicide volontaire avec guet-apens et préméditation a été requalifiée en une poursuite pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, Naïma a donc été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle.