Plus d'un millier de victimes de l'opération fictive des «30 000 emplois» ont manifesté hier devant le siège du Parlement. Venus des quatre coins du pays (une trentaine de villes). Plus d'un millier de victimes de l'opération fictive des «30 000 emplois» ont manifesté hier devant le siège du Parlement. Venus des quatre coins du pays (une trentaine de villes). Les forces de l'ordre ont tenté de dissuader les manifestants d'occuper la voie publique et d'organiser un sit-in non autorisé, mais les victimes de l'escroquerie d'Al Najat ont réussi à occuper la place, en face du Parlement. Quelques dizaines de banderoles confectionnées à l'occasion ont été hissées et, au fur et à mesure, les rangs des manifestants grossissaient. Environ deux mille personnes, estiment des observateurs sur place. Mal organisés au départ, par manque apparemment de coordination, les manifestants ont accordé leurs violons. Les mêmes slogans, répétés par les divers groupes, ont été scandés. « L'emploi sur les croisières, encore un mensonge», répétaient-ils haut et fort. Ils ont aussi réclamé «une embauche urgente des victimes» et ont dénoncé «les responsables spéculateurs (Smasria)». C'est surtout le ministre de l'Emploi, Abbas El Fassi, qui a été cloué au pilori. Le slogan «Y a Abbas, y a dalim» (l'arbitraire, ou l'injuste Abbas) revenait tel un refrain dans la colère criée à l'unisson. La manifestation a duré une heure et demie. Elle a été suivie par la tenue d'une réunion du Comité du suivi, qui regroupe une trentaine de villes marocaines, à l'issue de laquelle un communiqué de presse sera publié. Une conférence de presse pourrait être tenue par ce comité jeudi à 10 heures.