Le Maroc et l'Espagne, encouragés par leur proximité géographique et leurs fortes relations d'amitié, sont liés par des partenariats solides (dans les différents secteurs clés de l'économie), notamment dans l'agriculture, et qui continuent de se développer. C'est ce qu'a affirmé Luis Oscar Moreno, conseiller du bureau économique et commercial de l'ambassade d'Espagne à Rabat, lors de la séance inaugurale de la septième rencontre hispano-marocaine du secteur agroalimentaire organisée, mercredi 26 octobre, à Tanger. L'intervenant a tenu à rappeler que les échanges entre les deux pays sont basés sur des relations de complémentarité solides. «L'Espagne reçoit plus de 40% de la totalité des exportations marocaines destinée vers l'Union européenne», a-t-il dit, faisant remarquer que parmi les importations marocaines en provenance de l'Espagne, des intrants sont utilisés au Maroc dans la production des unités industrielles, dont celles opérant dans le secteur de l'agroalimentaire. Organisée par la Chambre espagnole de commerce et d'industrie de Tanger, cette manifestation de deux jours, qui s'est tenue sous l'égide du ministère de l'économie et compétitivité d'Espagne et en collaboration avec les bureaux économique et commercial de l'ambassade d'Espagne à Rabat, constitue un lieu de rencontre et d'échange permettant de nouer des contacts entre les entrepreneurs marocains et espagnols et de renforcer la coopération commerciale entre les deux pays dans le secteur de l'agroalimentaire. Intervenant à cette occasion, Abderrahim Benyassine, directeur de l'agrégation et du partenariat à l'Agence de développement agricole (ADA), a mis en avant les opportunités d'investissement et le climat d'affaires qu'offre le secteur agricole au Maroc dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). M. Benyassine a fait part que le PMV a permis à l'agriculture nationale de se doter d'une stratégie de développement agricole à l'horizon 2020. «La promotion des investissements privés constitue l'un des principaux leviers pour le développement de l'agriculture marocaine, avec l'ambition de drainer 10 milliards de dirhams annuellement au profit du secteur agricole», a précisé M. Benyassine. Ce dernier a poursuivi que plusieurs opportunités se présentent ainsi devant les investisseurs dans le secteur agricole dans un environnement des affaires stable et prometteur. «Ces opportunités portent sur la mobilisation du foncier agricole dans le cadre de contrats de longue durée (17 à 40 ans) via des appels d'offres lancés périodiquement par l'ADA. Les investisseurs ont aussi la possibilité de s'associer à des sociétés disposant de terrains agricoles à travers une prise de participation à leur capital», a dit M. Benyassine, avant d'ajouter que «la production agricole qui est en hausse depuis 2008 avec des objectifs ambitieux à l'horizon 2020 constitue un effet de levier profitant à tous les acteurs du secteur, notamment l'agri-business et la transformation». Concernant la région du Nord, celle-ci se distingue par la production agroalimentaire spécifique à certaines provinces, dont celles de Larache et Ouezzane. «Le tissu agro-industriel dans la région est très développé pour certains produits dont ceux de la pêche et en rapport avec l'admission temporaire des matières premières», a souligné Dr Mohammed Zardoune, directeur régional de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Il y a lieu de citer que la province de Larache a connu, selon ce responsable, un développement d'agro-industries tournées en particulier autour de la filière des fruits rouges, soit en matière de conditionnement en frais ou en surgelé. «La province compte plus de 24 unités autorisées ou agréées pour l'exportation des fruits rouges», a souligné Dr Zardoune, faisant remarquer, qu'en plus du conditionnement des fruits et légumes, des entrepôts de produits alimentaires,..., sur le territoire régional, «la province d'Ouezzane se distingue par ses unités de trituration des olives et de conditionnement en huile d'olive».