Lors de la session de questions-réponses de la Chambre des Représentants du lundi 30 décembre, les représentants ont adressé un ensemble de questions au ministre de l'Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences. Les questions et répliques à l'intervention du ministre portent dans l'ensemble sur le manque d'opportunités d'emploi, surtout pour les jeunes en milieu rural et périurbain, les derniers chiffres du RGPH révélant un taux de chômage alarmant de 21% et le déphasage entre les politiques publiques d'emploi et la situation observée au niveau des communes d'origine de chacun des intervenants. Ces inquiétudes ont été exprimées tant par les groupes d'opposition que du gouvernement. Le ministre rappelle de la situation déjà défavorable dont le gouvernement actuel a hérité des gouvernements précédents, sans toutefois citer de responsables. Le ministre reconnaît que les politiques actuelles (tels les programmes Forsa et Awrach) ne suffisent pas pour combattre le chômage de façon effective. Sekkouri déclare vouloir recentrer la politique d'emploi sur les chômeurs non-diplômés. Selon lui, on recense 900.000 de ces chercheurs d'emploi ne possédant pas de diplôme. Ceux-ci ont longtemps été ignorés par les politiques d'emploi des 30 à 40 dernières années destinées d'abord aux chômeurs diplômés. À cet effet, 14 milliards de dirhams, « distribués sur quatre axes principaux », sont prévus en vertu de la loi de finances de cette année pour assister les chômeurs non-diplômés. Ce montant servira à financer les centres et filières de formation, à encourager les employeurs à recruter ces chercheurs d'emploi, et à financer leur formation en parallèle de leur emploi. Le ministre affirme que les expérimentations de cette politique ont déjà donné leurs fruits. Ainsi, grâce à ce programme destiné aux chômeurs non-diplômés, 22.000 personnes auraient trouvé en emploi en 4 mois. Le ministre appelle aux élus des collectivités territoriales à contribuer également dans ce projet gouvernemental, et propose une évaluation de la politique avant la fin de l'année 2025, préférablement dans trois moins, afin d'apporter les rectifications nécessaires.