L'Agence de développement agricole (ADA) prépare l'élaboration d'un «schéma directeur d'implantation des unités de valorisation des olives, dans le cadre des projets d'agrégation dans la filière oléicole». Une étude devrait être bientôt lancée dans ce sens. Les objectifs visés consistent à assister l'ADA et les directions régionales de l'agriculture (DRA) à la mise en œuvre du modèle d'agrégation retenu pour la filière oléicole. Ce chantier devra passer par plusieurs étapes. La première porte sur la caractérisation des bassins de production oléicole. Plusieurs bases de données devraient être recueillies au niveau des directions régionales et centrales du département de l'Agriculture et des organisations professionnelles de la filière. L'idée est plus précisément, «d'analyser la situation actuelle et celle projetée à l'horizon 2020 au sein des douze bassins de production oléicole», explique-t-on auprès de l'ADA. Ces bassins sont constituées des régions de Tanger-Tetouan, Fès-Boulemane, Meknès-Tafilalet, Taza-Taounate-Alhoceima, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Chaouia-Ouardigha, Doukkala-Abda, Marrackech-Tensift-Al Haouz, Souss-Massa-Drâa, Oriental, Gharb-Chrarda-Bni Hssen et Tadla-Azilal. À partir de là devrait être établi un schéma directeur adaptable à chacune de ces zones de production oléicole. Ce schéma devrait en effet porter sur l'implantation des unités de trituration et de collecte, ainsi que de traitement et de valorisation. Ce projet, à terme, sera un des principaux axes du contrat-programme de développement signé par la Fédération interprofessionnelle marocaine de l'olive (Interprolive), qui regroupe les professionnels et l'Etat. Il devrait en effet permettre de concrétiser les enjeux de développement de la production, de la qualité et de la valorisation, au sein de cette filière. De fait, le modèle d'agrégation adopté pour l'oléiculture locale s'inspire du modèle espagnol. Il est structuré en trois niveaux. Il s'agit d'«un premier niveau, où les agriculteurs seront organisés en coopératives de production, pour faciliter leur approvisionnement en facteurs de production et organiser les opérations de récolte», souligne-t-on dans un document de l'ADA. Il y a ensuite un deuxième niveau d'agrégation dans le cadre d'un GIE, regroupant les coopératives du premier niveau, afin d'assurer les opérations de trituration des olives et le stockage des huiles. En dernier lieu un troisième niveau prend le relais , «pour assurer les opérations de conditionnement, de commercialisation de l'huile d'olive et de traitement des grignons», note-t-on. Ce dernier niveau d'agrégation peut être confié soit au GIE lui-même, soit à un opérateur privé. Pour rappel, l'Interprolive s'est engagé à porter sa production en olives à quelque 2,5 millions de tonnes, en volume, et à la création de 200.000 emplois permanents supplémentaires, d'ici 2020. Tout cela devrait nécessiter un investissement global de 29,5 milliards de dirhams.