Lancé il y a une année seulement, le baccalauréat professionnel élargit sa palette. Trois nouvelles filières seront intégrées pour la rentrée scolaire 2016-2017. De ce fait, la formation comptera 21 spécialités contre 19 lancées l'année précédente. Il faudrait d'abord rappeler que le baccalauréat professionnel est considéré comme l'une des mesures phares engagées dans le cadre de la vision stratégique de la réforme de l'enseignement national. Il vient instaurer un système de passerelles entre l'éducation nationale et la formation professionnelle. Le parcours professionnel démarre donc du niveau collégial pour déboucher sur les filières du secondaire. Cette nouvelle approche permet à l'élève de tracer sa trajectoire professionnelle dès le collège, et ce en découvrant des métiers et des techniques nouvelles. La création des filières professionnelles offre ainsi aux apprenants une plus grande accessibilité. Elle accroît également leurs chances d'entreprendre. Et parmi les nouveautés de cette saison, la programmation de deux baccalauréats professionnels en énergies renouvelables ciblant une soixantaine de lycéens. Il s'agit du baccalauréat professionnel en solaire photovoltaïque et le baccalauréat professionnel en solaire thermique qui seront dispensés par l'Institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique d'Oujda (IFMEREE). Pour ne citer que le secteur des énergies renouvelables, de nouvelles filières de baccalauréat professionnel seront intégrées à Tanger et à Ouarzazate, et ce à partir de la rentrée 2017-2018. Elles porteront notamment sur l'éolien et l'efficacité énergétique. Le choix de ces spécialités s'inscrit conformément aux orientations sectorielles du Maroc. L'ambition étant de répondre aux besoins des professionnels et des entreprises marocaines. C'est dire que le baccalauréat professionnel est un mix académique et technique engageant à la fois les établissements scolaires, la formation et le monde des entreprises. Tel qu'envisagé dans le cadre de la vision stratégique du secteur de l'enseignement, la consolidation du baccalauréat professionnel dans l'enseignement général se fera via la mise en place de formations nouvelles et l'intégration des formations sectorielles dans les parcours de formation spécialisés. Le département de l'enseignement national envisage d'élargir cette base de formation technique en vue de préparer les apprenants à un enseignement supérieur similaire. Dans cette optique, le baccalauréat professionnel est, également, ouvert aux stagiaires ayant réussi leur formation dans les niveaux de qualification professionnelle. Notons que pour la première année de son instauration, 19 filières de baccalauréat professionnel ont été lancées. Elles concernent une large palette de secteurs, entre autres : la logistique, le BTP, l'électricité, le tourisme, l'automobile, le textile et habillement, les technologies de l'information et le génie thermique. Ces spécialités ont été réparties dans trois grands secteurs, en l'occurrence l'agriculture, l'industrie et les services. Le cursus est composé de cours théoriques dans les lycées portant sur les langues et matières scientifiques. De même, les instituts de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail se chargent du volet technique. Les stages sont, par ailleurs, assurés par les entreprises partenaires.