C'est parti. Le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement s'apprête à démarrer l'étude de faisabilité relative à la création des Instituts sectoriels de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IFMEREE). Trois villes devraient abriter ces structures, à savoir Oujda, Ouarzazate et Tanger. L'étude devrait toutefois être précédée par une première, portant sur l'affinement des besoins en compétences et en formation dans le secteur des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. L'objectif étant d'identifier le potentiel humain en mesure de porter les programmes énergétiques nationaux, notamment dans les régions précitées. Annoncée en 2011 en marge des dernières Assises de l'énergie, la création de ces instituts de formation aux métiers des énergies propres devrait être le fruit d'un partenariat public-privé. Il fait en effet l'objet d'une convention de financement et de gestion du futur institut entre plusieurs organismes publics (ONE, MASEN, ADEREE) et la représentativité professionnelle du secteur énergétique national (en l'occurrence la FENELEC et la FIMME). Le projet porte sur un investissement global de 285 MDH. Dans le cadre de ce partenariat, les fédérations patronales sectorielles devraient de fait se charger du volet de la gestion opérationnelle de ces structures de formation. Le privé devrait en effet contribuer à hauteur de 40% du capital de la société anonyme qui sera prochainement créée et dédiée à la gestion de ce projet. Le reste des actifs sera détenu par l'Etat, à travers les organismes publics que sont l'ONE, la MASEN, et l'ADEREE, avec des participations respectives de 20%. Trois régions, trois filières Là aussi, tout est réfléchi. Chacune des localisations des futurs établissements correspond à la vocation et à la spécialisation de chacune de ces régions. Oujda abrite en effet la première et unique centrale axée sur la technologie hybride thermo-solaire dans le royaume, à Ain Beni-Mathar, là où Ouarzazate s'oriente vers les technologies photovoltaïques et CSP de la filière solaire. En effet, Ouarzazate devrait accueillir d'ici 2015, la première tranche de 500 MW du plan solaire marocain. Quant à la région de Tanger, elle s'est déjà positionnée en tant que capitale éolienne du pays, abritant la plupart des grands projets du royaume dans cette filière. Les IFMEREE auront ainsi pour mission d'assurer les qualifications nécessaires au développement des différents programmes du royaume dans le secteur des énergies renouvelables, à travers une formation technique dans ce secteur et celui de l'efficacité énergétique. Ces établissements pourront également former le personnel des entreprises privées comme publiques, dispenser des formations pré et post embauche, ainsi que des parcours de perfectionnement en cours de mission.