Le Maroc franchit un nouveau pas en termes de promotion de la filière énergétique. Le Royaume qui a abrité les 21 et 22 septembre le forum de l'énergie s'est montré, plus que jamais, déterminé à promouvoir la coopération entre les pays arabes afin d'établir un marché régional intégré compétitif de l'énergie. L'établissement de cette plate-forme maghrébine est une nécessité soutenue par tous les participants au forum organisé conjointement par le ministère de l'énergie et des mines et le secrétariat de la Charte de l'énergie. Sa motivation primaire est de placer la filière au service d'une intégration industrielle structurée. Par conséquent, de nouvelles possibilités d'emploi verront le jour. De même, de nouvelles opportunités de synergie se créeront, dans le but de promouvoir le transfert de technologies propres et renforcer les réseaux d'échange d'expériences et de connaissances au niveau des autorités locales, régionales et nationales. À cet effet, le Maroc a ratifié la déclaration politique de la Charte de l'énergie. Cet engagement réitère l'ambition du Royaume d'améliorer la sécurité de l'approvisionnement, de maîtriser l'évolution des coûts et de développer l'efficacité énergétique et lui permet, dans ce sens, d'être une destination attractive pour drainer davantage les investissements étrangers. En effet, le Royaume dispose d'un cadre juridique propice à la consolidation des acquis énergétiques. La présence des institutions telles que l'Agence pour l'énergie sociale (Masen) et l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE) reflète l'attractivité du système institutionnel dédié au secteur. Toutefois, des efforts sont à fournir afin d'ériger le Royaume parmi les leaders du secteur de l'énergie. L'établissement d'un marché régional ne peut être qu'avantageux pour le Maroc qui est placé en tête des importateurs d'énergie dans la région MENA, et l'un des plus importants participants au Plan solaire méditerranéen. Pour asseoir ce marché, l'accent devrait être mis sur l'élaboration d'un modèle de gouvernance énergétique favorisant les échanges aux niveaux européen et méditerranéen. En outre, une attention particulière devrait être accordée aux anomalies qui peuvent découler des politiques de subvention des prix de l'énergie, entravant ainsi la promotion de l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Notons que le Maroc a engagé depuis quelques années une stratégie nationale pour stimuler l'investissement énergétique et développer un portefeuille puissant en la matière. Tous les efforts ont été ménagés aussi bien au niveau public que privé pour mettre en avant l'énergie renouvelable comme vecteur économique du pays.