Le procès de «La cellule dormante d'Al-Qaïda», démantelée en mai dernier au Maroc, débutera lundi 28 octobre devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Le procureur du Roi près la Cour d'appel de Casablanca a fixé, mardi dernier, la date de la première audience de «la cellule dormante d'Al-Qaïda» pour le matin du lundi 28 octobre, apprend-on de sources judiciaires. Cette date a été fixée après l'examen de ce dossier par le juge d'instruction près la troisième Chambre, Najem Bensami, qui a retenu contre les dix personnes impliquées dans cette affaire, dont trois ressortissants saoudiens, les poursuites suivantes : constitution d'une association de malfaiteurs, tentative d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens en bombardant des lieux et des établissements, falsification en écriture officielle, usage de faux, falsification en écriture administrative, usage de faux, dissimulation de l'identité d'un enfant, destruction des traces du crime, non dénonciation, débauche et complicité, ajoutent les même sources. Il s'agit de trois ressortissants saoudiens : Hilal Awade Al Assiri, Zouhaïr Hilal Mohamed Tabiti et Abdellah Mseffer Al Ghamidi, des épouses marocaines des deux premiers mis en cause, respectivement Naïma Haroune et Bahija Hidouri, ainsi que de sa sœur Houria Hidouri. Il s'agit aussi du policier de l'aéroport Mohammed V, Abdellah Âbide, d'un commerçant de Rabat, Mohamed Nadir, de son frère Hicham Nadir et d'un commerçant de Derb Omar à Casablanca, Mohamed Masmane. Rappelons que les trois Saoudiens, présumés être des membres d'Al-Qaïda et arrêtés au mois de mai 2002, sont arrivés au Maroc et se sont installés dans un bidonville populaire et populeux de Casablanca, (Sidi Moumen), où deux d'entre eux se sont mariés avec les deux Marocaines. L'une de ces dernières, Naïma Haroune, a pu avoir un passeport falsifié qui lui a permis de dépasser les frontières marocaines à travers l'aéroport Mohammed V avec l'aide du policier Abdellah Âbide , moyennant un billet de 200 dh. Les trois membres de « la cellule dormante d'Al-Qaïda », qui avaient l'intention, selon les accusations, de bombarder la place Jemaâ-Fna à Marrkech et une agence de la CTM, ont pu recevoir des fonds par le biais des comptes d'autrui sans attirer l'attention des autorités marocaines. Rappelons que les trois Saoudiens ont nié devant le juge d'instruction d'avoir une quelconque relation, avec le réseau Al Qaïda. Rappelons par ailleurs que la défense des trois Saoudiens et des deux épouses a réclamé lors de la phase d'instruction leur liberté provisoire. Seulement la requête a été rejetée. Par ailleurs, soulignons que Mohamed Damir, alias Abou Al Harite, membre de la Salafia Al Jihadia, qui a été arrêté suite à une descente policière au quartier Sidi Moumen, en compagnie d'un autre membre du réseau a été déféré, mardi dernier, ainsi que quatre autres membres du même réseau, devant le parquet général près la cour d'appel de Casablanca.