Selon Mustapha Ramid, le PJD n'a pas encore pris de position officielle en ce qui concerne la nomination de Driss Jettou. Dans un entretien téléphonique avec notre rédaction, le chef du groupe parlementaire du PJD, Mustapha Ramid, a affirmé que "c'est le conseil national du parti qui devra se prononcer sur cette nomination et sur le positionnement de la formation à la lumière de cette nouvelle donne". Ce conseil, qui ne se réunira que le dimanche 20 octobre, décidera aussi "d'une éventuelle participation au gouvernement Jettou à la lumière des contacts qui auront précédé sa réunion", affirme Ramid. Pour ce qui est de son avis personnel, Mustapha Ramid assure que "la personne de Driss Jettou mérite le respect de tout le monde et la probité et l'honnêteté du Premier ministre nommé sont indiscutables". Mais le responsable du PJD ajoute : "personnellement, je regrette que l'on n'ait pas tenu compte du résultat des élections du 27 septembre au moment de la nomination. Certes, l'article 24 de la Constitution n'oblige guère à ce que le choix soit fait dans les milieux politiques, mais opter pour un Premier ministre partisan aurait permis la consécration des traditions démocratiques dans notre pays, et ce sachant que nous sommes encore en train de bâtir ces usages démocratiques". "Le choix du Premier ministre, explique Ramid, aurait dû se faire dans les rangs du parti politique ayant obtenu le plus grand nombre de sièges, à savoir l'USFP, et lui donner l'opportunité de former une majorité gouvernementale. Et s'il n'y parvient pas, on passe à la nomination d'un autre appartenant au deuxième parti et lui donner aussi l'opportunité de faire des contacts afin de constituer une majorité. Et si la classe politique s'avère incapable de donner une majorité, à ce moment-là, on peut opter pour un technocrate".