Faut-il prêter encore du crédit à ce que dit M. Ban Ki-moon ? La question trouve tout son sens si l'on passe en revue les réalisations du secrétaire général de l'ONU, lui qui a passé deux mandats consécutifs dans son poste. Plus loin encore, il est plus judicieux de suivre, analyser les propos et réactions d'un responsable comme Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires politiques. Avant d'être numéro un à l'ONU, pardon numéro deux, Feltman était sous- secrétaire d'Etat chargé du Proche-Orient dans l'administration Obama et ambassadeur US au Liban sous l'administration Bush. Autant dire qu'il fait partie de cette catégorie de responsables qui se situent au-delà de l'alternance entre Démocrates et Républicains à la Maison-Blanche. Contrairement à M. Ki-moon, le diplomate américain connaît bien la région du Maghreb et du Proche-Orient (Feltman parle couramment l'arabe et le français). Alors en attendant une réaction tranchée dans le Conseil de sécurité de la part du pays de l'Oncle Sam, laissons le secrétaire général de l'ONU dire ce qu'il veut...