Le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Bennouna, a déclaré vendredi devant la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU que le règlement définitif et durable du différend relatif au Sahara marocain devrait passer par l'élaboration d'une solution politique négociée entre le Maroc et l'Algérie. À deux semaines de l'expiration du mandat de la Mission des Nations Unies au Sahara (MINURSO), qui aura lieu le 31 octobre, le Maroc est appelé à mobiliser davantage toutes ses ressources diplomatiques afin de défendre ses droits légitimes et sa souveraineté sur ses provinces auprès des quinze membres du Conseil de sécurité. Une mobilisation sur laquelle Sa Majesté le Roi Mohammed VI a mis l'accent dans le discours qu'il a prononcé à l'occasion de l'ouverture de l'année législative. "Quelle que soit l'importance des questions qui vous sont soumises, la cause sacrée de l'intégrité territoriale du Royaume doit rester à la tête des questions nécessitant une mobilisation générale", a dit le Souverain qui a exhorté les Représentants de la nation à "user activement de la diplomatie parlementaire pour défendre cette cause avec audace, efficacité et d'une manière offensive, à toutes les occasions et devant toutes les instances". Ce sont donc toutes les composantes de la société politique et civile marocaine qui sont appelées à se mobiliser dans le cadre d'une action internationale visant à renforcer l'action diplomatique officielle dans le cadre d'une campagne pour expliquer à l'opinion publique internationale la position légitime du Maroc et le faux discours du Polisario véhiculé par la diplomatie algérienne. Cette participation des partis politiques, des parlementaires, et des membres de la société civile pour l'affaire du Sahara, rentre dans le cadre de la nouvelle dynamique que SM le Roi Mohammed VI a introduite à l'action diplomatique marocaine en ce qui concerne notre cause nationale. Ainsi, si l'affaire du Sahara était jadis traitée comme une affaire exclusivement gérée par des organes officiels spécifiques, aujourd'hui, elle est du ressort de toutes les composantes du peuple marocain. Une nouvelle vision qui concorde entièrement avec le constat que nul ne peut nier à savoir que les Marocains sont unanimes sur ce dossier qui demeure la première priorité nationale au-dessus de toute autre préoccupation. Conformément à ce principe, la mobilisation a été répartie en quatre domaines d'action à savoir ceux des diplomaties officielle, parlementaire, partisane et populaire. Officiellement, la diplomatie marocaine a déclenché une campagne de sensibilisation et d'explication de la position marocaine dans les coulisses de l'ONU et qui a touché tant le Conseil de sécurité que l'Assemblée générale. D'ailleurs, les contacts et les pourparlers que SM le Roi a tenus à New York lors des travaux de la 58ème session de l'Assemblée générale de l'ONU ont donné une nouvelle dynamique à l'action diplomatique marocaine marquée par son l'offensive et la persévérance. D'ailleurs, le déplacement du Souverain aux Etats-Unis du Mexique et la rencontre au sommet qu'il a eu avec le président de ce pays membre non-permanent du Conseil de sécurité attestent de cette nouvelle dynamique que SM le Roi a conférée à l'action diplomatique. Une dynamique qui a tendance à aller à la rencontre de tous les pays concernés pour expliquer la légitimité de la position marocaine. De son côté, la diplomatie parlementaire est appelée à apporter son soutien en contribuant à l'explication de la position marocaine. "Aussi vous exhortons-Nous à user activement de la diplomatie parlementaire pour défendre cette cause avec audace, efficacité et d'une manière offensive, à toutes les occasions et devant toutes les instances", a dit le Souverain en s'adressant aux Parlementaires dans le discours de l'ouverture de l'année législative. Une action qui a une très grande importance puisque la diplomatie parlementaire s'adresse directement aux instances élues des pays concernés et permet donc d'expliquer la position marocaine à un niveau plus élargi des décideurs politiques. S'agissant de la diplomatie partisane, plusieurs leaders politiques nationaux s'apprêtent à partir en mission auprès des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU. De son côté, la diplomatie populaire représentée par des membres de la société civile des provinces du sud est en train de faire un excellent travail. En tournée depuis quelques semaines dans plusieurs capitales de pays membres du Conseil de sécurité, une délégation de représentants des populations des provinces du sud a eu dernièrement des entretiens fructueux avec plusieurs responsables au Mexique et au Chili. Dans une déclaration au terme de son séjour à Mexico, Rachid Douihi, membre du Conseil consultatif pour les Affaires sahariennes et Président du Front de la libération et de l'unité, qui a conduit une délégation de Représentants des populations des provinces du sud lors de cette tournée de sensibilisation sur la question du Sahara marocain au Chili et au Mexique, a souligné la "profonde compréhension et les nouvelles positions positives à l'égard de notre cause nationale", enregistrées auprès de ses interlocuteurs. Auparavant, plusieurs ONG sahraouies s'étaient déplacées dans les capitales des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et ont réussi à expliquer à leurs interlocuteurs la position des tribus sahraouies qui s'attachent à leur identité marocaine et ont, à cette occasion, mis l'accent sur la situation dans les camps de Tindouf et les violations des droits humains des populations sahraouies séquestrées par les dirigeants du Polisario. Enfin, cette mobilisation diplomatique quadri-dimensionnelle permet de mieux communiquer et d'expliquer à l'opinion publique internationale que sur la question du Sahara, les Marocains sont unanimes et que toute solution qui ne respecte pas la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud est refusée d'avance.