L'ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Bennouna, a déclaré vendredi devant la IV commission de l'AG de l'ONU que le règlement définitif et durable du différend relatif au Sahara marocain devrait passer par une solution politique négociée entre le Maroc et l'Algérie. Intervenant vendredi au terme du débat de la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU, le représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU, Mohamed Bennouna, a déclaré que "le règlement définitif et durable du différend relatif au Sahara marocain devrait passer par l'élaboration d'une solution politique négociée entre les deux pays voisins, le Maroc et l'Algérie". L'ambassadeur marocain a ainsi appelé l'Algérie à préciser ses attentes et ses véritables intentions concernant ce dossier. "Alors que le Maroc défend clairement et sans ambiguïté sa souveraineté sur l'intégralité de son territoire national, il serait souhaitable que l'Algérie précise ce qu'elle appelle ses intérêts stratégiques dans le règlement de ce différend, lequel a été malheureusement utilisé dans les querelles intestines du pouvoir algérien", a-t-il expliqué. Bennouna, qui expliquait devant les participants la position marocaine sur le conflit artificiel du Sahara marocain, a souligné qu'il "convient de négocier pour parvenir à une solution mutuellement acceptable garante de la stabilité de la région du Maghreb et des Etats qui la composent. Réaffirmant la disponibilité du Royaume à rechercher une solution politique juste, réaliste et durable et à négocier un statut qui permette à des institutions démocratiquement élues par tous les habitants et anciens habitants du territoire de gérer librement leurs propres affaires locales, l'Ambassadeur a estimé que le dernier plan proposé par James Baker "devrait être nécessairement revu et corrigé, dans la mesure où il exclut de la gestion des institutions locales la grande majorité de la population résidant dans les provinces du Sud". Quant au Polisario, le responsable marocain a dénoncé le double discours de cette entité créée par l'Algérie et qui se proclame du droit international alors que des violations graves du droit international humanitaire sont perpétrées par ses dirigeants à l'encontre des détenus marocains et des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. " Quant au groupement autoproclamé sous la dénomination du Polisario, il ne peut se réclamer de la légalité internationale, à un moment où il est en violation manifeste de celle-ci, que ce soit par le refus systématique du recensement par le HCR des réfugiés dans les camps de Tindouf en territoire algérien, ou que ce soit surtout par les crimes commis à l'encontre des prisonniers marocains comme vient de le révéler à la face du monde le rapport de l'Organisation France Libertés, élaboré à partir de témoignages auprès des survivants des camps de la torture, du travail forcé et de la mort", a-t-il déclaré. En conclusion, Bennouna a adressé un appel pour que "les Nations Unies aient accès aux camps de réfugiés et parlent à tous ceux qui sont condamnés à l'enfermement et au silence".