Mohamed Bennouna estime que l'abstention massive de la Communauté internationale sur la résolution proposée par l'Algérie aux Nations unies enterre définitivement le plan Baker. "En s'abstenant massivement sur le projet de résolution algérien relatif au Sahara, les Etats membres ont confirmé qu'il s'agit bien d'un différend créé artificiellement par l'Algérie pour contrecarrer le parachèvement par le Maroc de son intégrité territoriale", a souligné l'ambassadeur, représentant du Maroc près de l'ONU, M. Mohamed Bennouna. Dans une déclaration à la MAP, après l'abstention de 101 Etats membres de voter le projet de résolution algérienne relatif au Sahara marocain, qui a recueilli seulement 49 voix pour, vendredi à New York, M. Bennouna a ajouté qu'"en effet, il est admis désormais que ce différend bilatéral algéro-marocain ne peut se résoudre qu'à travers une solution politique négociée qui permet à toute la population des provinces du Sud de gérer démocratiquement ses propres affaires dans le respect de la souveraineté marocaine". Et de souligner que "de ce fait, le plan Baker est définitivement enterré". "La recherche de cette solution politique, sous les auspices du Secrétaire général et de son représentant spécial, M. Alvaro De Soto, s'inscrit dans le cadre des principes des Nations Unies sur le règlement pacifique des différends entre les Etats membres, a-t-il poursuivi, rappelant que le Conseil de sécurité vient, le 27 octobre dernier, d'appeler toutes les parties à sortir de l'impasse actuelle et à progresser vers une solution politique (Résolution 1570)". "Les responsabilités sont maintenant bien identifiées entre ceux qui se livrent à des manœuvres dilatoires et s'abritent derrière une proposition révolue et enterrée, et ceux qui se déclarent disposés à entrer dans un processus de négociation dans le cadre de la légalité internationale", a-t-il dit. "Le Maroc, a-t-il conclu, réaffirme sa disposition à s'engager de bonne foi dans ce processus qui sera le prélude au renforcement de la région du Maghreb Arabe". Après ce nouveau vote, cette fois en séance plénière de l'AG, l'Algérie vient ainsi d'essuyer un nouveau revers, son texte ayant recueilli encore moins de voix qu'au sein de la quatrième commission, malgré ses nombreuses et diverses manœuvres à faire rallier la communauté internationale à son texte qui ignore le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Alvaro de Soto.