Occultés par les grands partis, de nombreux autres, modestes, militent pour une place au Parlement Pour le parti des Néo-démocrates, le Congrès national ittihadi et bien d'autres formations, les prochaines législatives sont l'occasion pour enfin accéder au Parlement. Car la quasi-totalité des 395 sièges de la Chambre des représentants est occupée aujourd'hui par 8 partis politiques seulement sur la trentaine que compte le pays. Si des formations comme le PJD, le PAM et l'Istiqlal pensent déjà à la formation du prochain gouvernement, d'autres ont des objectifs plus modestes. Régulièrement décrites comme petites, ces formations montrent quand même une certaine susceptibilité à ce qualificatif. «Nous ne sommes pas un petit parti mais un nouveau», affirme Mohamed Darif. Longtemps interrogé et consulté sur la scène politique et partisane, cet universitaire décide voilà bientôt deux années de créer sa propre formation politique. Le parti des Néo-démocrates participera pour la première fois de son histoire à des élections législatives le 7 octobre prochain. «Nous sommes un nouveau parti alors forcément il nous faut du temps pour se forger une place, un nom sur la scène nationale. Nous allons défendre toutes nos chances comme ce fut le cas lors des dernières élections communales et régionales», dit-il. Lors du dernier scrutin, les Néo-démocrates ont présenté 1.500 candidats. Nous sommes bien loin des 18 mille candidatures du PAM ou des 17 mille de l'Istiqlal mais pour la formation de Mohamed Darif, les enjeux étaient ailleurs lors des dernières élections. «Nous avons profité de la campagne électorale pour faire connaître notre parti. Pour les prochaines législatives, nous allons tabler uniquement sur les militants de notre parti avec un objectif de couvrir, disons, 50% des circonscriptions électorales», explique-t-il. Un pour tous Mais alors que les Néo-démocrates décident de se jeter seuls dans le bain électoral, d'autres préfèrent y aller en groupe. C'est le cas du Congrès national ittihadi (CNI). «Au cours des prochaines législatives, nous allons reconduire l'expérience de la Fédération de la gauche démocratique», précise Abdessalam Laâziz, secrétaire général du CNI. Il s'agit d'une alliance politique qui regroupe outre le CNI, le Parti socialiste unifié (PSU) et le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS). Les trois formations décident de former cette alliance lors des législatives de 2007. «C'est pour la cinquième fois consécutive que nous participons à des élections sous la bannière de la Fédération de gauche avec nos alliés. Nous avons déjà mis en place une commission chargée notamment de répartir les circonscriptions sur les trois formations. La même commission travaille également sur le programme électoral ainsi que sur la logistique et communication», explique Laâziz. En dépit de leur choix de présenter des candidatures communes, le PSU, le CNI et le PADS ont la même contrainte: le financement de la campagne. «Lors des dernières élections, nous avons obtenu comme subventions 750.000 dirhams. Face à d'autres formations politiques qui sont de véritables machines électorales, cette somme ne donne pas une large marge de manœuvre», affirme le SG du CNI. Et de conclure : «Le financement de la campagne électorale proviendra essentiellement de fonds propres de nos militants. Les partis vont fournir les imprimés. Des économies sont aussi envisageables puisque nous n'engageons pas des personnes pour les campagnes électorales qui sont animées essentiellement par nos militants et sympathisants».