Le gouvernement italien dément les rumeurs et indique que Fiat exclut la possibilité de céder son pôle automobile. Le ministre italien de l'Industrie Antonio Marzano a annoncé avoir reçu de Fiat l'assurance, qu'en dépit des rumeurs qui circulent, le groupe industriel ne projetait pas de vendre son pôle automobile. Interrogé par des journalistes sur la vente de Fiat Auto, Marzano a répondu : « J'ai reçu du groupe l'assurance que telle n'était pas son intention ». Pourtant, il y a eu des signes selon lesquels le groupe turinois pourrait être amené à se séparer de son ancien fleuron. Fiat Auto, qui a affiché des pertes sur trois des quatre dernières années, a enregistré un lourd déficit d'exploitation au cours des trois premiers mois de l'année, ce qui a fait plonger le groupe tout entier dans le rouge à hauteur de 529 millions d'euros et l'a obligé à négocier un plan de soutien avec ses banques. Or les banques, selon certaines sources souhaitent la vente de la branche automobile. Pour sortir du rouge et se désendetter, Fiat pourrait donc être contraint d'exercer son option de vente de sa participation de 80% dans Fiat Auto au constructeur automobile américain General Motors. GM avait acquis 20% de Fiat Auto en 2000 pour 2,4 milliards en titres. L'option de vente de Fiat est exerçable à partir de 2004 et jusqu'en 2009 sur la base d'une valeur de marché équitable". Le ministère a assuré par ailleurs que les mesures d'aide à l'automobile italien approuvées la semaine dernière devraient accroître de 100.000 unités les ventes en 2002. La semaine dernière, le gouvernement italien a pris un décret suspendant pour trois ans la taxe d'immatriculation des automobiles pour les automobilistes qui remplaceront leur ancien véhicule non équipé de pot d'échappement catalytique pour une voiture équipée aux normes anti-pollution. «Je ne sais pas de combien la part de marché de Fiat en sera affectée», a déclaré Marzano. Fiat a indiqué lundi dans un communiqué qu'il baisserait le prix des voitures éligibles à l'exemption de taxe d'un montant au moins égal à la valeur de l'incitation fiscale.