La coupe du monde du football a eu un impact positif sur l'image de la Corée du Sud auprès des investisseurs étrangers. La Corée est la fierté de l'Asie, proclament les milliers de supporters des diables rouges. Ce sentiment, les autorités veulent désormais le faire fructifier en dehors des pelouses, sur le terrain économique. Jusqu'à cette coupe du monde 2002, la Corée du Sud n'avait jamais remporté un seul match en cinq participations à une phase finale de mondial. Elle est aujourd'hui en demi-finale. Les extraordinaires succès de ces trois dernières semaines auront un grand impact sur pratiquement chaque aspect de la Corée. Ils apporteront un changement bénéfique sur la politique, sur l'économie et sur la vie en général, prédit Lim Seong-Ho, un politologue à l'université de Kyunghee. «Un des plus grands bénéfices de cette coupe du monde, c'est d'avoir effacé de nos esprits ce complexe d'infériorité inconscient, en particulier vis-à-vis des japonais», souligne le chercheur. De nombreux coréens d'un certain âge gardent un souvenir amer de la colonisation du pays par le japon entre 1910 et 1945, époque durant laquelle ils n'avaient pas le droit de parler leur langue et devaient adopter un nom japonais. Ces cicatrices ont semblé disparaître dans l'euphorie footballistique qui a envahi les deux pays voisins. La presse nippone a souligné l'enthousiasme affiché par les supporters japonais pour la Corée du Sud depuis l'élimination de leur propre équipe en huitième de finale. La troisième économie d'Asie, la Corée du Sud a ainsi tiré son épingle du jeu dans un contexte de ralentissement généralisé.