Un écrivain qui commercialise himself son œuvre, c'est du jamais-vu pratiquement ! La démarche est, pourtant, adoptée par Papa Demba Mbaye qui étale, dans une avenue rbatie, son nouveau et premier livre «La vie des Sénégalais au Maroc» bien que celui-ci soit mis en vente dans quelques librairies. «Je le fais pour moi-même et non pour l'argent. D'autant plus que cela me permet de faire des dédicaces sur place», reconnaît-il à ALM lors d'un échange après lecture du livre dont l'auteur raconte, dans une première partie, ses pérégrinations au Maroc. Des voyages marqués par la recherche vaine d'emploi dans différentes villes du Royaume. Ce qui a incité Papa Demba Mbaye, enseignant de formation, à faire du commerce ambulant pour avoir de quoi vivre. Le tout étant jalonné de rencontres avec des personnes de différentes nationalités. Pour affiner son livre qu'il a écrit sans s'attendre à sa publication, il se devait de partir au nord du Maroc. «Je me suis dit qu'il fallait partir à Tanger pour voir ce qui se passe autour de l'immigration clandestine et faire des enquêtes pour pouvoir écrire mon livre. Et c'est là que l'idée de publication a pris forme», détaille l'auteur qui, à travers son œuvre, donne également des conseils aux Subsahariens, aux parents de ceux-ci et aux gouvernants d'Afrique. Comme il ne manque pas d'exhorter les Marocains de s'affranchir de certains comportements racistes. Dans ce sens, Driss Bouissef Rekab, professeur universitaire actuellement à la retraite et directeur de la maison qui a édité et préfacé l'œuvre, voire ami de l'auteur qu'il a rencontré par la voie de connaissances au hasard, indique : «Le livre de Papa Demba Mbaye est sans doute le premier à mettre le doigt sur ces problèmes à partir d'une expérience personnelle qu'il raconte aux siens (les Africains noirs) et à nous (les Marocains tellement multicolores) ». Quant à la deuxième partie du livre, elle a été consacrée aux Sénégalais au Maroc. Là où il raconte des histoires réelles autour de ses compatriotes et d'autres subsahariens. Il y apprend également au lecteur que les sénégalais ne mendient pas, sans omettre d'évoquer la prostitution des Subsahariennes dans son œuvre couronnée par un conte imaginaire. Après «La vie des Sénégalais au Maroc» dont la publication est considérée par l'auteur comme «une chance», celui-ci envisage d'éditer deux autres livres dont un recueil de nouvelles qui sera dédié à l'histoire de femmes sénégalaises. Bon vent ! Kalimate. 50 DH