Au moment où la coupe du monde bat son plein, notre football chute dans le vide. Après les débâcles de la CAN et du Mondial, la sélection nationale plane dans l'incertitude. Seule l'oisiveté de l'entraîneur Cuelho est payante puisqu'elle lui rapporte 45 millions de centimes par mois. Il est très intelligent ce Portugais qui a trouvé l'astuce de ne rien faire tout en percevant des émoluments qui égalent ceux de sept ministres marocains réunis. Au moment où la coupe du monde bat son plein, notre football chute dans le vide. Après les débâcles de la CAN et du Mondial, la sélection nationale plane dans l'incertitude. Seule l'oisiveté de l'entraîneur Cuelho est payante puisqu'elle lui rapporte 45 millions de centimes par mois. Il est très intelligent ce Portugais qui a trouvé l'astuce de ne rien faire tout en percevant des émoluments qui égalent ceux de sept ministres marocains réunis. C'est dire qu'il vaut mieux être un entraîneur que de peiner toute sa vie pour devenir ministre. À la seule condition, bien sûr, qu'il faut être un technicien étranger. Humberto est vraiment un génie, tout comme les dirigeants de notre football qui parviennent à le payer bien que les caisses de la fédération soient vides. Le génie marocain est insondable, il suffit d'éplucher les comptes du CIH et de la CNCA pour le découvrir. Les dirigeants de ces deux banques ont trouvé une formule magique qui consiste à prêter aux riches sans avoir besoin qu'ils remboursent leurs dûs. C'est une première mondiale dans le domaine du crédit bancaire car depuis que ça dure les deux institutions n'ont jamais été près de la faillite. Tout comme la fédération du football qui, malgré une gestion catastrophique et un bilan largement déficitaire, n'a pas changé de cap. Elle continue à naviguer avec la même gestion, les mêmes hommes, le même entraîneur et les mêmes structures. C'est une spécificité purement marocaine que de cautionner l'échec, de reconduire les mauvais dirigeants et d'écarter les véritables compétences. Les bons gestionnaires doivent aller voir ailleurs, en démissionnant ou en se faisant limogés comme le fut Karim Alem, l'ex-secretaire général adjoint de la FRMF.Cet homme a beaucoup de défauts : c'est un bon gestionnaire, intelligent, courageux et franc. Il est en plus, et c'est son handicap le plus grave, jeune et ambitieux. Cela ne pardonne pas, ce qui lui valu une véritable campagne de dénigrement de la part de la ligue du Sahara, de certains de ses collègues et d'une certaine presse. Bon pour la guillotine. Il est con d'être intelligent dans ce pays, non seulement dans le football ou dans le sport en général mais dans tous les domaines. À preuve, les dirigeants de la FRMF ont échoué sur tous les plans : dans la coupe d'Afrique, au Mondial, dans le professionnalisme et dans le recrutement de l'entraîneur Cuelho. Mais ils sont toujours là, fiers, insouciants et nullement inquiétés par une quelconque intelligence contre eux.