L'entraîneur national, Humberto Cuelho, coûte très cher au budget du football national, donc à celui de l'Etat et par ... fatalité aux contribuables. Le Portugais perçoit un salaire mensuel de plus de 40 millions de centimes en plus d'autres avantages. L'entraîneur national, Humberto Cuelho, coûte très cher au budget du football national, donc à celui de l'Etat et par ... fatalité aux contribuables. Le Portugais perçoit un salaire mensuel de plus de 40 millions de centimes en plus d'autres avantages. C'est la loi du marché, dit-on, qui capitalise trop la valeur marchande des entraîneurs et des joueurs européens dans un football devenu de plus en plus dominé par l'argent. Oui, mais le Maroc n'est pas l'Europe. Surtout quand on débourse autant d'argent pour un entraîneur qui n'a pas pu qualifier l'équipe nationale à la coupe du monde et qui sème le doute chez le public marocain sur la prestation de la sélection à la prochaine coupe d'Afrique. On parle beaucoup ces derniers temps de la rationalisation des dépenses publiques sauf dans le sport. L'entraîneur marocain va-t-il rester indéfiniment un éternel apprenti sans qu'il ne puisse bénéficier totalement de ce «transfert de la technologie» qui dure depuis plus de trois décennies ? Nos dirigeants continueront-ils à entretenir cette mentalité obsolète et absurde du mépris de la compétence marocaine. D'autant plus que les entraîneurs étrangers rechignent par égoïsme et intérêt à transférer leur «savoir-faire technique ». En ces temps de vaches maigres, il parait même que notre mémoire collective a oublié qu'en 1994 ce sont bel et bien deux entraîneurs marocains qui ont qualifié l'équipe nationale au Mondial américain : Blinda et Louzani .Sans vouloir jeter en pâture l'entraîneur étranger, il faut admettre que ces deux techniciens marocains ont fait mieux que Cuelho avec un salaire dix fois moins. Ce n'est nullement du chauvinisme aveugle, mais on aurait gagné plus si on avait consacré toute la manne d'argent versé, depuis trente ans, aux entraîneurs étrangers à la formation des techniciens marocains. On aurait formé avec ce budget des dizaines de techniciens marocains dans les centres européens les plus réputés. Quant aux cycles de formation périodiques et courts organisés par la FRMF, ils restent au-dessous des ambitions des cadres marocains. Il est vrai que parmi ces séminaristes se trouvent des entraîneurs qui ont déjà dans leur escarcelle un curriculum-vitae bien fourni en expérience. Mais la mentalité des dirigeants est si figée qu'ils préfèrent le prestige de l'étranger aux connaissances du terrain et de la psychologie des joueurs de l'entraîneur marocain. Pourtant les avis sont unanimes : le niveau de notre football ne cesse pas de régresser.