Football. Humberto Cuelho a été maintenu dans son poste d'entraîneur national. Une décision qui a surpris plus d'un. Le Portugais continuera à percevoir son salaire, largement supérieur à celui d'un ministre. Jusqu'à quand et dans quelles perspectives ? Est fou celui qui, seul contre tous, croit avoir raison. En mettant toute la responsabilité de la déroute de l'équipe nationale sur le dos de la direction technique, la FRMF veut faire croire à l'opinion publique qu'elle a repéré le mal du football national et qu'elle est en train de dresser le remède de cheval nécessaire à sa guérison. Or le problème est ailleurs. Et il persiste. Partout dans le monde quand une équipe tourne mal, le premier à payer le prix est l'entraîneur. Cela arrive même aux grandes nations de football. Comparaison n'est pas raison dit-on, les exemples de l'Egypte font légion. À chaque fois que les Pharaons connaissent un échec, ils demandent la tête de leur sélectionneur. Même El Jawhari, pourtant grand technicien, n'y a pas échappé. En Afrique sub-saharienne, c'est devenu monnaie courante. Alors que chez nous, on ne sait pas qui assume quoi. Le non-limogeage d'Humberto Cuelho n'a qu'une explication. C'est que la FRMF n'a pas intérêt à le faire. Elle doit honorer ses engagements, comme le sélectionneur portugais d'ailleurs... Sinon, elle doit lui verser des indemnités du moment que le contrat, dont la presse sportive ignore complètement le contenu en termes de clauses, n'a pas encore pris fin. Et comme l'entraîneur portugais tient à son poste et à son salaire, 45 millions de centimes par mois, nos dirigeants ont opté pour la deuxième option. Mais ce qui est un peu curieux, dans tout cela, c'est que cela fait presque deux mois que le football national est à genou et l'on se demande quelle serait la nouvelle mission de Cuelho. Faire qualifier le onze national pour la prochaine coupe d'Afrique ? On ne sait pas. Mais une chose est sûre : le sélectionneur national, avec tout le temps qu'il avait et tous les moyens qui étaient mis à sa disposition par la FRMF, a raté deux coups d'une seule pierre. Que Cuelho soit reconduit au même poste, dans un silence de cathédrale, nécessite un éclairage sur l'avenir de notre équipe nationale. Autrement dit, est-ce que la fédération va développer un nouveau programme avec de nouveaux objectifs et quels seront les nouveaux acteurs de l'équipes nationale ?. Au jour d'aujourd'hui, le public marocain a perdu tout espoir dans l'équipe nationale. Pour la majorité des Marocains, des Lions de l'Atlas, il ne reste que des souvenirs. Ils sont tous, ou presque, en fin de carrière. En revanche, on prétend à l'équipe olympique un avenir meilleur. Aux yeux de certains observateurs, la question de la relève ne se pose pas. À condition d'être patient et faire confiance à de jeunes joueurs comme Bouden, Massloub, Madihi, Kadouri…. Le travail qu'a effectué Mustapha Madih mérite d'être salué. Il a su prendre sa revanche, et celles des autres cadres marocains, sur le mépris dont ils faisaient toujours l'objet. La question qui se pose aujourd'hui : Fera-t-on de l'actuelle équipe olympique les futurs Lions de l'Atlas. Si oui, quel serait le sort de celui qui les a déniché ? Espérons que les mêmes erreurs ne se répéteront pas et que l'on donne à Cesar ce que lui appartient !