Football. Sans entraîneur, l'équipe nationale prépare ses prochaines sorties comptant pour les éliminatoires de la coupe d'Afrique. Baddou Zaki, fidèle à son poste, continue de remplir ses fonctions d'entraîneur adjoint. Par rapport à qui et jusqu'à quand ? La question mérite d'être posée. Moins de trois semaines nous séparent du 8 septembre. Date du début des premières phases éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations qui aura lieu en 2004 en Tunisie et l'équipe nationale est sans entraîneur. Pour leur première sortie, les Lions de l'Atlas affronteront le Gabon à Libreville. Outre le Maroc et le Gabon, le groupe 7 comprend le Sierra Leone et la Guinée Equatoriale. Auparavant, le onze national disputera un match amical contre son homologue du Luxembourg le 21 août prochain. Pour ce premier test, la direction technique a fait appel à vingt joueurs, dont douze professionnels évoluant dans les différents championnats européens. Première remarque : la liste comprend de nouveaux arrivants, comme Benboubker, Bouab, Hdioued…, mais aussi des revenants tels Karkouri, Ouaddou Amzine et Oualid Regragui. On se demande qui est derrière ces choix. Des joueurs comme Regragui et Amzine n'ont pas besoin d'être présentés. Ils ont à maintes reprises prouvé qu'ils méritaient de porter les couleurs nationales. Eux qui ont toujours répondu présent à l'appel national au détriment de leurs clubs respectifs. Et s'il y a quelqu'un qui a payé cher son amour pour le maillot national, c'est bel et bien Oualid Regragui. Après la déroute de la coupe du monde, l'ex-joueur de Toulouse a été écarté de l'équipe nationale. Pis encore, il s'est retrouvé sans emploi en fin de saison. Des mois se sont écoulés avant que ce dernier ne signe à l'AJ d'Ajaccio, alors club de deuxième division. Apparemment, le temps aujourd'hui est à la réconciliation. Même ceux qui ont claqué la porte à l'équipe nationale sont sollicités. On parle par ci et par là d'un probable retour de l'ex-patron des Lions de l'Atlas, Mustapha Haji. Le divorce à l'amiable entre la fédération royale marocaine de football et le Portugais Humberto Cuelho, ou l'homme qui touchait 45 millions de nos centimes, semble avoir apaisé les tensions entre dirigeants et joueurs. Ce qui est de bon augure. Seulement, on ne connaît pas encore le nom de son successeur. Même si les rumeurs continuent de circuler encore sur le fait que la FRMF est en contact pour s'attacher les services de l'ex-mondialiste et entraîneur de l'équipe du Japon, Philippe Troussier. Pendant tout ce temps Badou Zaki, continue de remplir, sans tambour ni trompettes, ses fonctions d'entraîneur adjoint. Adjoint par rapport à qui et jusqu'à quand ? C'est là, en effet, toute la question. Car, rappelons-le, Baddou Zaki, aujourd'hui assis entre deux chaises, a été désigné comme assistant de Cuelho. Lui accorder plus de prérogatives et lui donner la casquette d'entraîneur de l'équipe nationale serait une reconnaissance non seulement envers cet ancien joueur, mais aussi envers le cadre technique national en général. Il y a quelques mois, Zaki avait déclaré sur les colonnes de notre journal qu'il était prêt à prendre en main le onze national. La balle est désormais dans le camp de la FRMF. C'est à elle que revient le dernier mot. Pour ce qui est de Troussier, il importe de signaler qu'il à été sollicité par la fédération algérienne de football pour diriger son équipe nationale. Après plusieurs semaines de négociations, le Français a fini par accepter l'offre, mais il a placé la barre trop haute. Il avait demandé un salaire quinze fois supérieur à celui de l'ex-coach et star du football algérien, Rabah Madjer. C'est dire que le métier d'entraîneur au Maghreb est une mine d'or.