L'affaire du CIH a éclaté en 2000 quand le projet de loi de finances présenté par le gouvernement soulevait des dysfonctionnements de gestion. L'affaire du Crédit Immobilier et hôtelier (CIH) a éclaté en l'an 2000, après la présentation par le gouvernement du projet de loi de finances, lors de la deuxième session parlementaire. Le projet en question soulevait des dysfonctionnements de gestion au niveau du CIH et avançait des conséquences financières à supporter par le budget de l'Etat. En juillet de la même année, la chambre des représentants invoque l'article 42 de la constitution pour créer une commission d'enquête au sujet de cet établissement. Une commission composée de 24 députés représentant tous les groupes parlementaires. La commission après les réunions préparatoires, entame ses travaux le 12 juillet 2000. Commence alors un marathon de pas moins de 52 réunions, ponctuées de comptes rendus de nombreuses visites de terrain et de l'audit ion de quelque 344 témoins, dont de hauts responsable de l'établissement. En tout, ce sont quelque 4000 documents que les membres de la commission ont passé au crible, selon des chiffres communiqués alors par l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH). Cinq mois après sa création, le 16 janvier 2001, la commission parlementaire d'enquête sur le CIH, qui s'etait accordée un délai de 6 mois pour mener à terme son investigation, présente les résultats de son enquête, menée dans la confidentialité, devant les députés, en séance publique. Son rapport pointe des dysfonctionnements relatifs à l'organisation administrative du CIH, aux méthodes de gestion et de contrôle de crédits, ainsi qu'un certain nombre d'irrégularités, qualifiées d'infraction à la loi, concentrées notamment sur la période 1985-1997. Il s'agit entre autres de manque de professionnalisme bancaire, insuffisance en matière de gestion des ressources humaines, manque de contrôle de certaines dépenses de fonctionnement, octroi de crédits hors des procédés juridiques réglementaires. Au bout d'une longue liste, le rapport de la commission recommandait de saisir la justice et poursuivre les responsables et les auteurs des irrégularités. Le dossier du CIH est actuellement en cours d'investigation au niveau de la Brigade nationale de police judiciaire.