La décision de la SEC (Securities and Exchange Commission), l'équivalent du CDVM chez nous, d'enquêter sur les pratiques des analystes financiers remet encore une fois sur le tapis les pratiques douteuse et peu déontologiques des banques d'affaires américaines. La décision de la SEC (Securities and Exchange Commission), l'équivalent du CDVM chez nous, d'enquêter sur les pratiques des analystes financiers remet encore une fois sur le tapis les pratiques douteuse et peu déontologiques des banques d'affaires américaines. Le gendarme de Wall Street veut lever le voile sur les conflits d'intérêts au sein de celles-ci, concernant les relations entre leurs départements de recherche financière et leurs divisions de banque d'investissement. Ces conflits d'intérêt sont restés et restent un sujet tabou au sein de la communauté financière que se soit aux Etats-Unis, en Europe ou au Maroc. Les enjeux financiers sont de taille. Faut-il pourtant s'attendre à la fin de l'âge d'or des analystes financiers ? Elles sont accusés d'embellir les résultats des entreprises clientes. Ils les recommandent à l'achat malgré parfois leurs performances médiocres et leur situation financière fragile. L'objectif étant de faire profiter en retour leurs banques d'investissement de contrats de conseil. Les honoraires perçus à l'occasion, constitue l'essentiel du chiffre d'affaires de ces établissements. Récemment, les analystes Internet de Merrill Lynch ont été mis en cause dans ce genre d'affaire. Le PDG de la banque, n'a pas remis en cause ses accusations. Il a même déclaré que son entreprise n'a pas été à la hauteur de l'exigence requise dans ce domaine. Le patron de Merrill Lynch s'est excusé publiquement auprès des clients. Il a promis de prendre les dispositions nécessaires pour rétablir la confiance des investisseurs. A peine annoncé, l'enquête de la SEC a fait chuter touts les titres des banques d'affaires américaines. Pourquoi, le gendarme du marché s'attaque aujourd'hui aux analystes ? Parce que les critiques venant de l'extérieur se sont multipliées. Il fallait passer à l'action, sinon la crédibilité de la SEC pourrait être remise en question. Théoriquement, les analystes sont séparés de la banque d'investissement. Cette dernière s'occupe des introductions en Bourse ou de conseils en acquisitions. La banque d'investissement a comme clients des entreprises que jugent les analystes. Le but de la séparation est d'éviter les délits d'initiés et de préserver l'indépendance des analystes face aux pressions commerciales des pôles d'investissement dont ils font souvent l'objet. Les autorités de marché américain ont désormais les analystes financiers dans le collimateur. Il était temps. Au delà de tout effet de taille ou de mode, la démarche est à méditer.