Outre la responsabilité des institutions financières de Wall Street et des autres Bourses qui restent à définir aujourd'hui, celle des pouvoirs publics suscite bien des interrogations. Et si les experts ne s'entendent pas sur les coupables, ils divergents sur les solutions pour contenir ce crash. La Securities and Exchange Commission (SEC) est la première à être montrée du doigt. L'instance qui avait été chargée d'appliquer six grandes lois financières au pays de l'Oncle Sam. La dernière en date est la loi Sarbannes-Oxley, adoptée en 2002 suite au scandale Enron. Par la suite, le secrétaire américain au Trésor,Henry Polson et le président de la SEC, Christopher Cox ont tenté d'assouplir cette loi afin que Wall Street reste attractif aux yeux des investisseurs. Passant les détails pour une autorégulation du marché, la SEC a peiné à suivre dans un marché inondé de nouveaux produits financiers. Face à des papiers commerciaux adossés à des actifs, la SEC s'est montrée impuissante. En la question, le président gendarme boursier avait demandé au Congrès de lui donner autorité sur les swaps sur défaillance de crédits (CDS). Ces contrats couvrant les mauvaises créances des entreprises représentent pas moins de 58000 milliards de dollars.