La vice-présidente de la Banque mondiale a de nouveau fait profession de foi dans les capacités de l'économie marocaine, vendredi au cours d'une conférence de presse tenue au siège de la légation de la Banque mondiale à Rabat en marge de sa visite de travail dans le Royaume. Inger Andersen, qui s'adressait aux médias nationaux au terme d'une série d'entretiens avec les responsables marocains s'est déclarée tout autant convaincue des capacités de résilience de l'économie nationale que de sa vocation à aller de l'avant en dépit de la multiplicité et de l'importance des défis. Les potentialités de cette économie sont prouvées, elle qui a réalisé un taux de croissance proche de 5% au plus fort de la crise mondiale en 2011 et qui promet de progresser à 3% cette année, alors même que la déprime s'installe et que les pays les plus entreprenants ne sont pas assurés d'en faire moitié moins, a-t-elle déclaré en substance. Elle a cependant estimé que le Maroc se doit d'améliorer la compétitivité de son appareil de production dans un contexte de plus en plus concurrentiel et que, sur le plan commercial, il est appelé à diversifier la palette de ses clients en s'ouvrant sur les pays émergents d'Asie. Elle a également dit la volonté de la Banque mondiale de soutenir les réformes mises en œuvre par le Maroc «en matière de protection sociale, de compétitivité et de gouvernance tendant à promouvoir l'emploi en y faisant une plus large part aux femmes et aux jeunes». Inger Andersen a affirmé que la Banque mondiale qui a pris note de la volonté du gouvernement marocain de réformer la Caisse de compensation se déclare prête à appuyer cette initiative tant il lui paraît que la lutte contre la vulnérabilité au moyen d'un «système efficace de ciblage est essentielle à l'extension du bénéfice des services de l'Etat aux plus démunis». Autre centre d'intérêt de la vice-présidente de la Banque mondiale, celui de porter les bénéfices de la croissance à la jeunesse. «Les jeunes constituent une partie significative de la société marocaine et le règlement de la question du chômage qui entrave leurs ambitions doit constituer une priorité pour nous tous». Elle a précisé que l'institution financière internationale a entamé des travaux de conception de projets visant l'insertion des jeunes dans la vie active, au moyen notamment d'une plus grande adéquation entre leur formation et les besoins du marché. Elle a également estimé que l'assainissement du climat des affaires est essentiel à la participation du secteur privé au développement. La vice-présidente de la Banque mondiale qui a cité la formation, l'éducation, l'assainissement et l'infrastructure parmi les secteurs offerts à la coopération de l'institution avec le Maroc, s'est inscrite en faux contre les rumeurs qui posent que les décaissements des prêts consentis par la banque au Royaume ont baissé. Au contraire, a-t-elle répondu à ALM, ces prêts ont augmenté en 2011 et il en sera également ainsi cette année.