Inger Andersen, vice présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) s'est entretenue tout au long de deux jours avec des membres du gouvernement et la société civile. Détails de ces rencontres dévoilés lors d'un point de presse vendredi dernier. Un programme axé sur la transparence et la redevabilité sera lancé début 2013. En visite de deux jours, Inger Andersen, vice présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) s'est entretenue avec le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avec Nizar Baraka, Ministre de l'Economie et des finances, Najib Boulif, Ministre Délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Fouad Douiri, Ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement et Mohand Laenser, Ministre de l'Intérieur ainsi que la société civile. Lors de ces rencontres avec le gouvernement du royaume, la vice-présidente a souligné la disposition de la Banque à soutenir les réformes en cours, notamment en matière de protection sociale, de compétitivité et de gouvernance, avec pour objectif à terme, la création d'emplois et l'élargissement de la participation de la population à la croissance économique, en particulier parmi les jeunes et les femmes. Par rapport à la croissance économique du Maroc, Andersen a précisé à la presse, à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement, vendredi dernier que « vu la situation économique très difficile que traversent plusieurs pays du monde, particulièrement la crise dans la zone euro, l'économie marocaine continue à obtenir de performants et solides résultats ». Avant d'ajouter qu'« au moment où le monde connaît une crise financière et économique, le Maroc a réalisé un taux de croissance d'environ 5% en 2011, une très grande réalisation» dans un contexte mondial défavorable, a-t-elle précisé. La gouvernance comme priorité Par ailleurs, Andersen avait souligné qu'« en parallèle à l'ouverture de plusieurs économies dans la région MENA et à la définition de la question de l'emploi comme étant une priorité, les événements historiques de 2011 ont également placé la gouvernance et la redevabilité à la tête des agendas régionaux ». A cet égard, la Banque, conjointement avec l'Union Européenne et la Banque Africaine de Développement, soutient la réforme de la gouvernance au Maroc à travers un programme axé sur la transparence et la redevabilité et qui sera lancé début 2013. Pour rappel, la Banque mondiale débloque annuellement une enveloppe moyenne de 650 millions de dollars en soutien au Maroc, au-delà de son appui à la seconde phase de l'INDH, à l'amélioration de la compétitivité et de la gouvernance et aux réformes de la protection sociale. Les projets de la Banque ciblent également les secteurs de l'eau et l'assainissement, l'agriculture (à travers le Plan Maroc Vert), l'énergie, les infrastructures, la gestion des déchets et l'éducation. Les consultations pour le prochain Cadre de Partenariat Stratégique (CPS) 2014-2017 devraient démarrer au début de l'année prochaine. Andersen a informé à ce sujet les responsables du gouvernement qu'elle et ses collègues « considéraient le nouveau CPS comme une opportunité permettant d'obtenir un consensus sur les réformes transversales nécessaires et une meilleure coordination pour la mise en œuvre de ces réformes ». * Tweet * *