Le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif, a exposé, vendredi à Washington, les réformes lancées au Maroc dans le but de renforcer davantage la bonne gouvernance. Ce plan de réformes a pour objectifs de jeter les fondements d'un Maroc prospère et transparent garantissant des opportunités égales à ses citoyens tout en leur offrant une meilleure qualité de vie, devait préciser M. Boulif, lors de cette rencontre qui a réuni outre les membres du Partenariat de Deauville, des pays donateurs du Golfe ainsi que des représentants d'institutions internationales comme la Banque Mondiale, le FMI, l'OCDE et l'ONU. Dans le cadre d'une réunion préparatoire au prochain sommet du G8, consacrée au Partenariat de Deauville et au pilier de la bonne gouvernance, M. Boulif a relevé, dans son intervention que parmi les réformes importantes mises en œuvre par le Maroc figurent notamment celles relatives à la lutte contre la corruption et la promotion d'une gouvernance transparente, soulignant, à cet égard, l'apport de la nouvelle Constitution marocaine, adoptée en juillet dernier, en matière de renforcement de l'Etat de droit. Le ministre a également rappelé la ratification par le Royaume de la Convention des Nations-Unies contre la corruption ainsi que l'adoption d'une série de législations visant la lutte contre le blanchiment d'argent et les crimes financiers, ajoutant que le Maroc s'est aussi doté d'un code d'investissement clair visant à offrir aux investisseurs étrangers un environnement d'affaires sain et transparent. Un Maroc prospère et transparent "L'ensemble de ces mesures de renforcement de la gouvernance ont pour objectif de jeter les fondements d'un Maroc prospère et transparent garantissant des opportunités égales à ses citoyens tout en leur offrant une meilleure qualité de vie", a encore affirmé M. Boulif lors de cette rencontre qui a réuni outre les membres du Partenariat de Deauville, des pays donateurs du Golfe ainsi que des représentants d'institutions internationales comme la Banque Mondiale, le FMI, l'OCDE et l'ONU. L'objectif de cette rencontre est de préparer un plan d'action pour l'année 2012 relatif aux réformes à mettre en place en matière de gouvernance démocratique et économique, plus particulièrement sur des thématiques liées à l'aide aux PME, la lutte contre la corruption et le renforcement de la transparence budgétaire. Les pays participant devront faire en sorte que ce plan d'action soit opérationnel en vue de son adoption lors du sommet du G-8, prévu en mai prochain à Chicago. Cette rencontre préparatoire a été organisée à l'initiative des Etats-Unis qui assurent en 2012 la présidence du Partenariat de Deauville, lancé en mai 2011 lors de la réunion du G8 tenue dans la ville française éponyme. Ce Partenariat vise essentiellement à soutenir les transformations politiques et économiques en Tunisie, en Egypte, en Jordanie, en Libye et au Maroc, et comprend comme autres membres partenaires à savoir le Koweït, le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Turquie et les Emirats Arabes Unis. Appui de la Banque mondiale M. Boulif, s'est entretenu, vendredi à Washington, avec la vice-présidente de la Banque Mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Mme Inger Andersen, des réformes économiques et sociales lancées au Maroc et du soutien et financement de la BM à ces projets. Le ministre a déclaré avoir discuté avec la responsable de la BM de plusieurs réformes et projets lancés par le Maroc, que ce soit au niveau des dossiers sectoriels que transversaux, ainsi que des projets relatifs à la compétitivité, l'emploi et la gouvernance. Le ministre a exposé, à cet égard, les progrès réalisés par le Royaume en matière de mise en œuvre des réformes socio-économiques et informé son interlocuteur du lancement de nouveaux chantiers de réformes portant notamment sur la promotion de la bonne gouvernance, la modernisation et la mise à niveau de l'économie nationale. L'entretien a aussi porté sur la question de l'emploi et la problématique du chômage, ainsi que les progrès en cours de réalisation en matière de résorption de ce phénomène. Au niveau du développement durable et humain, M. Boulif a indiqué que la responsable de la BM a fait part de la volonté de cette institution financière internationale de soutenir les projets lancés par le Maroc dans ce domaine, y compris en ce qui concerne le lancement de la deuxième phase de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). A cette occasion, Mme Inger Andersen a aussi exprimé sa volonté de se rendre prochainement au Maroc afin de discuter au plus haut niveau avec les responsables marocains de l'avenir des relations entre le Royaume et la BM et de l'appui de cette institution aux projets économique et de développement marocains.