Inger Andersen, la vice-présidente de la Banque mondiale de la région MENA, l'a assuré lors de sa rencontre avec la presse à la fin d'une visite de travail de 48 heures au Maroc. L'institution financière internationale sera aux cotés des pays de la région afin de les aider à surmonter la conjoncture actuelle de fortes fluctuations des prix des produits alimentaires de base, et de menace d'insécurité alimentaire. «Nous allons travailler avec les autorités marocaines sur des aspects clés tels que la mise en place de systèmes de couverture ainsi que de gestion de risques», explique la responsable aux Echos quotidien. Cette dernière, dans le même ordre d'idées, a également évoqué l'appui de la Banque mondiale au projet de réforme de la Caisse marocaine de compensation, dont le but est de faire bénéficier les subventions publiques à la catégorie de population la plus nécessiteuse. Lors d'une rencontre entre la vice-présidente de la BM dans la région MENA et le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, Inger Andersen a effectivement signifié la disposition de la BM à soutenir cette réforme, ainsi que toutes les autres annoncées ou déjà engagées par le gouvernement. Andersen a affirmé avoir mis l'accent sur le fait que «la lutte contre la vulnérabilité par un système efficace de ciblage est essentielle pour assurer que le soutien de l'Etat bénéficie aux citoyens les plus démunis et les plus nécessiteux». Il faut savoir qu'avec l'actuelle conjoncture de flambée des prix à l'international des produits agricoles, le Maroc, un des principaux pays importateurs de céréales, soulève beaucoup d'interrogations autour de la hausse des importations ainsi que des capacités de subvention de l'Etat sur les céréales importées. Pour rappel, il faut savoir que le dernier indice FAO des prix alimentaires, pour le mois de septembre, avoisinait les 213 points en août 2012, inchangé par rapport à juillet. Au terme de ses deux jours de visites, Inger Andersen a rencontré plusieurs membres de l'équipe gouvernementale. CPS, acte II Les interventions de la Banque ne devraient toutefois pas s'en limiter à cela. En effet, les consultations pour le prochain cadre de partenariat stratégique (CPS), pour la période 2014-2017, devraient démarrer dès le début de l'année prochaine. La vice-présidente de la BM/Mena a d'aileurs informé les membres du gouvernement à ce sujet, que cette seconde phase du CPS devrait être une opportunité permettant d'obtenir un consensus sur les réformes transversales nécessaires et une meilleure coordination pour la mise en oeuvre de celles-ci. Il faut savoir que la Banque mondiale s'est engagée à débloquer annuellement dans le cadre du CPS en cours (2010-2013), quelque 650 millions de dolars US en soutien au développement destiné au royaume. Ce budget vise en effet à soutenir le développement de projets à plusieurs niveaux d'intervention comme l'amélioration de la compétitivité du privé local, la bonne gouvernance, ainsi que la réforme de la protection sociale.