26 pays africains dont quinze représentés par leurs ministres de la fonction publique ainsi que les représentants de neuf organismes internationaux et régionaux ont participé les 25 et 26 juin à Saïdia au huitième Forum panafricain sur la modernisation des services publics et des institutions de l'Etat sous le thème : «Vers de nouvelles stratégies de réforme et de modernisation du secteur public : innovatrice transformation de l'administration, de la gouvernance et de l'Etat en vue d'atteindre le statut de pays émergents». Et ce, en marge de la 50ème session du conseil d'administration du Cafrad qui s'est tenue le 27 juin 2012. L'ensemble de ces participants ont présenté leurs différentes approches pour appuyer et accompagner les efforts de développement économique et social des pays africains, une mise à niveau administrative qui passe par le dialogue entre les hauts responsables du continent autour de la conjoncture internationale et régionale et les défis qu'elle impose de relever aux pays africains. Un débat articulé autour de six thèmes : la vision à adopter pour atteindre le statut de pays émergents, la vision pour le développement du secteur public, la démarche participative dans la transformation du secteur public, le partenariat dans la mise en œuvre de la vision pour le développement public ainsi que deux présentations sur la gouvernance et les programmes de l'IPAC et la stratégie de modernisation de la fonction publique au Maroc. L'objectif d'un tel forum est de débattre des approches adoptées par chaque pays africain afin de réformer son administration ainsi que son impact sur le développement escompté. De même, tous les pays africains sont appelés à relever des défis du développement en dépit des spécificités locales. «Nous partageons les mêmes contraintes imposées par un climat international morose. De fait, la coordination entre les pays du Sud est salutaire et la concrétisation de partenariats réfléchis s'avère nécessaire. De telles prédispositions permettront à l'administration de contribuer de manière efficiente au développement escompté», a déclaré à ALM Abdelâdim El Guerrouj, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration. La lenteur administrative et les obstacles qu'elle engendre constitue le talon d'Achille de ce décollage économique. Elles sont décriées par les politiciens et critiquées par les économistes. Et c'est à ces attentes que ce forum a essayé de proposer des approches efficientes. «Le Maroc ne part pas du néant dans sa quête de modernisation du secteur puisqu'il dispose d'une stratégie en matière de modernisation de l'administration. En l'absence d'une qualité des services et de leur célérité il est tout a fait normal qu'on ne réussisse pas plusieurs programmes de décollage économique», a expliqué M. El Guerrouj. Et d'ajouter : «Notre approche est simple, mais se veut efficace et procède par des objectifs stratégiques précis et un plan d'action ambitieux. C'est ce qu'on appelle des services de qualité avec des normes internationales généralisées sur l'ensemble du territoire national». De son côté, Simon Mamosi Lelo, directeur général du Cafrad, a déclaré à ALM que la comparaison des différentes approches des pays africains a pour finalité d'unifier les stratégies et canaliser les efforts consentis par chaque pays. De même il est indispensable de recourir à des expertises nationales pour finaliser les programmes de mise à niveau de l'administration. Il est à préciser que la séance d'ouverture de ce forum a été présidée par Abdellah Baha, ministre d'Etat, qui a fait une intervention sur la dynamique des réformes engagées par le Maroc.