Les synergies de coopération entre les politiciens et les services techniques doivent être améliorées afin d'aboutir à des résultats positifs et tangibles. C'est ce qu'ont affirmé les participants à la séance inaugurale des travaux d'un séminaire organisé, du 28 au 30 janvier à Tanger. «Nous cherchons à travers ce séminaire à voir comment les deux parties politique et administrative ou technique peuvent travailler ensemble en harmonie et de manière plus coopérative. Et ce afin d'atteindre les objectifs visés», a indiqué le directeur général du Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (Cafrad), Simon Mamosi Lelo. Organisée par le Cafrad en partenariat avec la Fondation Hanns-Seidel en Allemagne, cette manifestation s'est distinguée par la participation de près de 80 politiciens et technocrates, qui sont venus de plus d'une vingtaine de pays africains. Elle s'assigne pour objectif principal de fournir aux participants «une plate-forme productive pour partager les idées et améliorer les connaissances sur la question de plus en plus importante d'inculcation d'une culture de la gestion axée sur les résultats (GAR) parmi les décideurs et les technocrates dans la fonction publique», selon les organisateurs. Selon Amidou Adamou, directeur de cabinet du ministre de la réforme administrative du Bénin, la GAR reste un défi pour les administrations publiques. Inspirée du monde de l'entreprise, «la GAR rompt avec le système traditionnel par activité et qui requiert un engagement fort dans la transformation des objectifs retenus en résultats par une intégration des outils de gestion stratégique», a-t-il affirmé. Les participants ont convenu que les décideurs politiques se doivent de définir le cadre stratégique de mise en œuvre réussie de la GAR. «Les responsables politiques doivent avoir une vision claire de l'objectif dans sa totalité et se montrer capables de partager cette vision avec les administratifs et la totalité des acteurs concernés», a précisé M. Adamou. Ce dernier a poursuivi qu'une fois la décision d'adopter la GAR comme mode de gestion prise par le politique, il revient aux administrateurs d'en élaborer la stratégie de mise en œuvre. «Si les administrateurs en tant que techniciens doivent maîtriser les principes de la GAR et être à même de les appliquer, les décideurs, pour leur part, doivent instituer ce nouveau mode de gestion et d'être les gardiens des orientations stratégiques et de l'atteinte des résultats escomptés», a souligné M. Adamou. Il est à noter que le Cafrad envisage de diffuser un numéro, qui synthétisera les principaux résultats du séminaire.