Décidément, les chemins de la bourse sont imprévisibles. bonnes et mauvaises nouvelles se succèdent sans cohérence apparente. Les investisseurs en sont déboussolés. Ainsi a-t-on à peine fini avec les résultats macroéconomique américains qui ont comblé les vœux des investisseurs les plus pessimistes que le Proche-Orient et les premiers résultats des entreprises sont venus doucher les espoirs d'un rebond durable des marchés financiers. Décidément, les chemins de la bourse sont imprévisibles. bonnes et mauvaises nouvelles se succèdent sans cohérence apparente. Les investisseurs en sont déboussolés. Ainsi a-t-on à peine fini avec les résultats macroéconomique américains qui ont comblé les vœux des investisseurs les plus pessimistes que le Proche-Orient et les premiers résultats des entreprises sont venus doucher les espoirs d'un rebond durable des marchés financiers. Outre les incertitudes générales qu'elle fait peser sur la stabilité du monde, la guerre de Palestine fait craindre le pire sur le front du pétrole dont on sait que chaque hausse brutale se paie cher en terme de croissance. Il a suffit que Sadam Hussein annonce qu'il suspendrait sa production pendant trente jours que les cours bondissent à plus de 27$ le baril avant de redescendre sur leur cours-pivot de 25$ quand l'Iran, la Libye et l'OPEP ont fait savoir qu'ils ne suivraient pas l'exemple irakien. En tout cas, ce flottement sur le pétrole crée un climat de nervosité qui rend les investisseurs très exigeants vis-à-vis des entreprises. Des résultats, certes un peu décevants, mais guère inquiétants, suffisent pour sommer les marchés. Ainsi en est-il d'IBM qui a publié son premier profit-warning en 10 ans ou de General Electric, plus grande capitalisation boursière mondiale, dont le résultat trimestriel a baissé de 3%. Il est vrai que les investisseurs n'ont pas encore digéré les mensonges d'Enron. Les chefs d'entreprise en paient aujourd'hui le prix. La victime emblématique de cette méfiance des marchés n'est autre, aujourd'hui, que Jean-Marie Messier dont le conglomérat de communication, Vivendi Universal, est installé des deux côtés de l'Atlantique. La méfiance qu'inspire le style fantasque et ostentatoire du Français ont fait chuter la valeur Vivendi de 40% depuis le début de l'année, battant ainsi le recours absolu des baisses des valeurs du CAC 40. En fait la deuxième quinzaine d'avril sera décisive. Toutes les entreprises américaines auront publié durant ces deux semaines leurs résultats trimestriels. Les Bourses feront du yo-yo au gré de ces résultats, sinon du surplace. Les investisseurs continueront à prendre leurs décisions en fonction des qualités intrinsèques des entreprises plus qu'en fonction de considérations économiques ou géopolitiques générales. Au bout du compte , plombés par les valeurs technologiques, tous les indices mondiaux ont cédé de 1 à 2% en une semaine à l'exception de Tokyo qui, cette fois, amplifie le mouvement de baisse avec une chute hebdomadaire du Nikkei de 3,29%. Les valeurs défensives, comme leur nom l'indique, ont bien rempli leur office. Les valeurs cycliques sont sur les starting-blocks attendant avec impatience que l'environnement géopolitique se dégage. Quant aux technologiques-équipementiers téléphoniques comme Alcatel, Nortel ou Nokia ou la majorité des opérateurs de télécommunication – il ne faut rien en attendre avant 2003. Par Raphaël Mergui