Les marchés américains et européens ont clôturé la semaine dernière au rouge. Les investisseurs font du sur-place, craignant que les résultats trimestriels des entreprises soient inférieurs aux prévisions. Et de sept. Les valeurs américaines ont fini en nette baisse vendredi, pour la septième fois en huit séances. Elles ont accusé sur la semaine leur plus forte perte depuis celle qui avait suivi la reprise du marché une semaine après les attentats du 11 septembre. Brièvement stimulé par la hausse plus forte que prévu de 5,8% du PIB américain au premier trimestre, alors que les économistes attendaient 4,8%, le marché s'est retourné à l'annonce de la contraction à 93 de l'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan, contre 94,5 prévu. Mais le pessimisme a repris le dessus. Les investisseurs ont été sensibles aux mauvais résultats de certaines grandes technologiques. Il s'agit cette fois-ci de l'équipementier pour réseaux en fibres optiques Jds Uniphase. Vendredi, l'indice Dow Jones a abandonné 124,34 points à 9910,72, soit 1,24% de sa valeur, affichant sur la semaine une perte de 3,4%. L'indice S&P-500 recule quant à lui de 15,16 points à 1.076,32, soit 1,39%, cédant sur la semaine 4,3%. Mais surtout, l'indice composite du Nasdaq a perdu 49,81 points (2,91%), tombant sur la semaine de 7,4%. Parallèlement, les doutes qui tenaillent les milieux financiers sur la solidité de la reprise ont pesé aussi sur le dollar, où là encore les chiffres du PIB ont été ignorés au profit de l'indice du Michigan. Il termine à 90,22 cents pour un Euro, affichant sur la semaine un recul de 0,85%, et à 127,88 yens, une perte de 1,78% sur la semaine. Il a toutefois remonté d'un plus bas niveau de 1,6225 franc suisse pour terminer à 1,6256. Le marché craignait en effet une intervention de la Banque de Suisse pour freiner la hausse inopportune de sa devise. De l'autre côté de l'Atlantique, les bourses du vieux continent ont fini la semaine en baisse, la cinquième d'affilée. Le recul de l'indice de confiance du consommateur américain a en effet effacé l'annonce d'une croissance plus forte que prévu aux Etats-unis au premier trimestre. Ainsi, l'indice Eurotop 300 abandonne 0,56% à 1221,85 et l'Euro Stoxx 50 recule de 0,37% à 3561,08. La bourse de Paris a perdu 0,07% à 4453,08, cédant 3,33% sur le semaine. Celle de Londres recule de 0,74% à 5159,0 et celle de Francfort cède 1,07% à 5000,38. La vive croissance de 5,8% du PIB américain est surtout le fait d'un re-stockage et les gestionnaires de fonds attendent que les bonnes nouvelles macroéconomiques se répercutent sur les résultats des entreprises. Les bourses n'ont pas connu une journée de hausse cette semaine parceque les investisseurs ne cessent de s'interroger sur les perspectives de résultat des sociétés. La crainte que suscite l'avenir des fabricants de matériel de télécommunication et des opérateurs téléphoniques a gagné l'ensemble du marché.