Les scandales autour des gros comptes américains ont entraîné le recul du dollar par rapport aux principales monnaies étrangères. Rien ne va plus pour la monnaie américaine. Le dollar a connu une «sale» journée ce lundi dernier. Les autres monnaies mondiales ont marqué le coup. En effet, le dollar était en nette baisse devant l'ensemble des grandes monnaies lundi dernier en milieu de journée, touchant brièvement la parité avec l'euro et à son plus bas depuis fin septembre par rapport au yen. Il est également à son plus faible niveau depuis de nombreux mois contre le franc suisse et le sterling, en raison des inquiétudes persistantes sur les perspectives des actifs américains. Le dernier discours du Président Bush n'a pas calmé les esprits des investisseurs du marché financier américain. Preuve en est ce malaise sur le marché du change américain. Par ailleurs, après les scandales successifs sur les comptes de certaines entreprises et alors que débute la période de publication des résultats trimestriels des sociétés, les investisseurs sont de moins en moins disposés à acquérir des actifs libellés en dollars. «On estime généralement qu'il faut s'attendre à d'autres pertes sur les actions», constate Lee Ferridge, stratège sur les changes de la Rabobank. «Même si sont publiés de bons résultats de sociétés, il est à craindre que l'on se demande si l'on peut les croire, observe-t-il. Les risques vont toujours dans le sens d'une baisse du dollar.» L'euro a atteint la parité pour la première fois depuis février 2000, à 1,0010/15 cents us vers 11h15 gmt. Le billet vert a reculé jusqu'à 115,91/97 yens , sous la barre de 116 yens pour la première fois depuis la fin septembre, les investisseurs mettant ainsi les autorités japonaises au défi d'intervenir pour faire baisser leur monnaie, comme elles l'ont fait à sept reprises au moins depuis la fin mai. Le dollar est aussi tombé, contre le franc suisse à 1,4697/4702 , son plus faible niveau depuis octobre 1999, et contre le sterling, à 1,5591/97 dollar pour une livre, son plus bas depuis mai 2000. Les Européens gagnent une place.