L'étroite relation entre sexualité et santé va de pair avec le rapport de l'amour au corps et à la psyché. Comme s'il nous fallait des études scientifiques pour nous le faire comprendre. Mais bon, ces dernières, nombreuses, des sérieuses aux plus loufoque viennent toutes nous le confirmer, nous l'expliquer avec plein d'indices, de chiffres et de preuves scientifiques. Fini la maladie d'amour, faites l'amour et vous serez guéri. Il n'y aurait même plus de guerre dans le monde. L'amour, une sexualité épanouie, c'est la panacée à tous les maux. Au niveau de la psychologie, par exemple, les chercheurs ont découvert que l'amour est la seule activité qui déclenche autant de neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine qui déclenchent les endorphines. Tout ceci grâce à l'ocytocine, la molécule de l'amour qui est responsable du déclenchement de la sensation de plaisir lié à l'orgasme. L'ocytocine, «a aussi un effet protecteur contre le cancer du sein», explique le docteur Frédéric Saldmann, praticien attaché des Hôpitaux de Paris, cardiologue et nutritionniste. Ce dernier a réuni quelques-unes des études les plus pertinentes à ce sujet dans un livre, «La Vie et le Temps». Pour les messieurs, une étude américaine réalisée sur 30.000 hommes avait démontré que l'éjaculation fréquente protégeait du cancer de la prostate. «Les émissions de sperme contribuent au nettoyage régulier de la prostate. On a découvert que 21 éjaculations par mois réduisent le risque de cancer de la prostate d'un tiers », expliquent les chercheurs. Une autre étude sur la fertilité masculine avait révélé que l'amour au quotidien améliore la qualité du sperme. L'étude présentée devant le congrès annuel de la Société européenne de Reproduction et d'embryologie Humaines porte sur 118 hommes, dont le sperme était de qualité inférieure à la moyenne. On leur a demandé d'éjaculer tous les jours pendant une semaine, sans autre changement dans leur style de vie. Au terme de l'étude, la plupart de ces hommes (81%) avaient un sperme de meilleure qualité. Parmi eux, beaucoup étaient passés d'une qualité «mauvaise» ou «moyenne» à une «bonne» qualité. Mais chez 19% des participants, la qualité du sperme avait diminué. A l'instar du sport, les rapports sexuels réguliers permettent également de tenir la ligne : fréquence cardiaque à la hausse, sueurs et sollicitations de nombreux muscles, cuisses, fesses, bras, cou et thorax. Ceci sans parler de l'amélioration du sommeil, la diminution du stress, de l'anxiété ou de la dépression… Ainsi une équipe de chercheurs américains du Tufts Medical Center de Boston et de Harvard, a révélé qu'en moyenne, le risque de crise cardiaque est 3,5 fois plus élevé lors d'une activité physique épisodique qu'au repos. L'activité sexuelle irrégulière engendrerait un risque d'un facteur 2,7. Les chercheurs encouragent alors à pratiquer plus régulièrement, indiquant que pour chaque heure d'activité physique supplémentaire par semaine, le risque de crise cardiaque chute de 45% en moyenne, tandis que celui de mort subite par arrêt cardiaque diminue de 30%. Ceci dit, il reste à déterminer qu'est-ce qu'une sexualité épanouie? Est-ce que cela se mesure en quantité ou en qualité? Et dans quel cadre, comment et dans quelles conditions peut –on la vivre sereinement ? Allez trouver et discuter avec votre conjoint (e). Et vive l'amour!