Vecteur de développement stratégique, le «Plan Maroc Vert» cible une grande partie de la population rurale et a pour ambition de dynamiser les secteurs qui n'ont pas pu suivre l'évolution que connaît le monde agricole dans sa phase de revalorisation. Dans sa déclinaison régionale au niveau de l'Oriental, ce plan structurant prévoit à l'horizon 2020, un volume des investissements qui s'élève à 9,122 milliards de dirhams, dont 63,4% à la charge de l'Etat, soit un taux moyen d'investissement de 760 millions de dirhams par an. Les 37% restants seront financés par les producteurs agrégés et les agrégateurs. De cette enveloppe globale, 3 milliards iront aux projets d'infrastructures agricoles. Et les objectifs que se fixe le Plan Vert pour la région de l'Oriental sont d'exporter quelque 352.500 tonnes, d'équiper en irrigation localisée 46.200 ha à et de créer une valeur ajoutée de 5,3 milliards DH. Ainsi, la valeur de la production végétale devra passer de 1,57 milliard DH actuellement à 2,19 milliards DH en 2013 et 3,95 milliards DH à l'horizon 2020. La production animale progressera quant à elle, de 935 millionsDH à 1,08 milliard DH en 2013 et 1,36 MMDH en 2020. En 2020, les superficies plantées en oliviers devraient passer de 59.000 à 119.000 ha, celles de l'amandier de 12.500 à 27.500 ha et les agrumes de 14 450 à 19 400 ha. Aussi, le plan prévoit l'amélioration des rendements dans les cultures maraîchères qui est de 200.000 T actuellement à 300.000 T en 2020. Les cultures sucrières, 244.000 T aujourd'hui devront atteindre 352.000 T en 2020. Pour la filière animale, la production de viandes rouges et blanches devrait plus que doubler à l'horizon 2020, autant que la production de lait qui devrait dépasser les 195.000T contre 85.000 actuellement. Ainsi, la valeur de la production végétale progressera de 131% et celle de la production animale de 70%. Rappelons que la nouvelle stratégie agricole est axée sur une approche globale destinée à tous les acteurs selon leurs objectifs, sur la base de deux piliers. Le premier pilier du Plan vise le développement accéléré d'une agriculture moderne et compétitive, vitale pour l'économie nationale, à travers la concrétisation d'un millier de nouveaux projets à haute valeur ajoutée et/ou productivité tant dans les productions que dans les industries agroalimentaires, répondant aux règles du marché en s'appuyant sur les investissements privés. Le second pilier du Plan Maroc Vert vise l'accompagnement solidaire de la petite agriculture à travers la réalisation de projets d'intensification ou de professionnalisation des petites exploitations agricoles dans les zones rurales difficiles, favorisant ainsi une meilleure productivité, une plus grande valorisation de la production et une pérennisation du revenu agricole. Ainsi, sur les 77 projets programmés dans le cadre du Plan Maroc Vert pour l'Oriental, 44 projets relèvent du premier pilier (56%) dont 32 intéressent la production végétale et 9 projets pour la production animale et trois à caractère transversal. Concernant le pilier II, les projets retenus sont répartis entre la production végétale (17 projets), la production animale (2) et 14 interventions transversales.